Loire valley castles are great, another choice might be Mont Saint Michel (and potentially a trip through Normandy's beaches and then around Britanny with its amazing shorelines). If you're willing to go farther from Paris you might like the Alps (for example Annecy), or the Rhone valley cities like Avignon and its papal palace.
Absolutely! I still have the below post stickied and am using it as a starting point...
Darrell
(October 3rd, 2017, 15:00)AdrienIer Wrote: Ok let's start with museums.
The museum of arts and crafts is not as well known as the major museums of Paris, but is probably the most unique one. If you've never been there and like renaissance to modern era tools and machines it's great.
The Louvre's new (less than 10 years old) middle east wing is really interesting. Some amazing Byzantine mosaics along with beautiful stuff from the Muslim world.
Do you know the Primal Arts Museum ? It's great, and quite unique.
The museum of romantic life is really intriguing, mostly for its location : it's a small green island hidden from sight just south of Montmartre. Some of the greatest artists of the early-to-mid 19th century used to go to that building to chat, play the piano (for Liszt and Chopin), and paint (Delacroix etc...)
5 years ago I'd have included the catacombs in this list, but I think pretty much everyone knows about the Paris catacombs now.
I'll assume you've also been to the Père Lachaise cemetery, which has the oldest tombs of the city and is as gloomy as you can get.
If you like abandoned railways there's the abandoned "petite ceinture" which can be seen in several places (there's a bar just above it near Guy Moquet station, and another one at Porte de Clignancourt). Some people know how to get down to the rails but I don't :/
Outside of Paris you can take a regional train at Gare du Nord and go to Auvers sur Oise, where Van Gogh spent a lot of his life (and were he is buried). It's a lovely village, and a great day trip if the weather is kind.
There's also the Chantilly castle which is also accessible by train from Gare du Nord for a day trip, where you can eat the original "creme Chantilly".
If you're in Paris on the first Sunday of December you can take a walk on the Champs-Elysées : every month on the first Sunday the avenue is not accessible for motorized vehicles, which lets you enjoy it without fear of being run over by a car.
The cruise on the canal Saint-Martin (from Stalingrad to Bastille) is pretty cool, it's a nice cruise until you get inside the Bastille tunnel where the light is absolutely amazing (I think it's better in the morning and when it's reasonably sunny outside).
And finally Rue de Montmorency you can find the oldest inn in the city, founded by Nicolas Flamel (yes, the alchemist). It's now a fancy restaurant with a 15th century look.
I'm starting to dry up but I'll try to scratch my head for more before you arrive
Edit : I knew I had forgotten at least one : the institute of the Arab world. There's an exhibition there about oriental Christians until January, in addition to its nice collection. And whatever happens, the building that hosts the institute is really nice
New stuff I thought about since then :
Marmottan museum (Monet paintings)
The Grand Palais and the Louis Vuitton Foundation for temporary exhibitions, and Beaubourg center too
My personal favorite, the Saint-Denis Cathedral (where the kings of France are buried)
Musée Carnavalet (museum of the city of Paris, which is free) reopened a year ago. You can eat at Chez Marianne nearby in the middle of the Jewish area of Paris.
If you like these kinds of things, a ballet at the Opera Garnier (200 year old building) or an opera at the Opera Bastille (building from the 1980s, quite impressive inside).
Perhaps the Cité des Sciences might be nice too, particularly with the park around it if you're coming during the summer.
For restaurants I can think of Bouillon Chartier/Pharamond/Pigalle for cheap, typically french meals. Otherwise there are thousands of good or excellent restaurants, so the choice is large. The newspaper Le Monde just published a list of 100 restaurants for less than 20 euros per person (for lunch) in Paris, I could copy and paste the article for you if you want.
(April 25th, 2022, 11:45)AdrienIer Wrote: For restaurants I can think of Bouillon Chartier/Pharamond/Pigalle for cheap, typically french meals. Otherwise there are thousands of good or excellent restaurants, so the choice is large. The newspaper Le Monde just published a list of 100 restaurants for less than 20 euros per person (for lunch) in Paris, I could copy and paste the article for you if you want.
That would be great! Gives my daughter a chance to test her duolingo French .
The article is behind a paywall so you'll miss out on the pictures. Also, it's quality language with complex phrasing sometimes which means it'll be really hard to decipher at times.
Here's the first part, sorry for the bad formatting but copypasting something this long (originally with pictures) isn't easy.
Envie d’œufs mimosa, d’empanadas, de bobun, de burger, de pâté en croûte ou d’un couscous ? Voici, pour chacun des vingt arrondissements parisiens, notre sélection de cinq tables pour se régaler sans se ruiner.
Cette sélection n’est pas une énième liste des meilleurs restaurants parisiens, ni des rades les plus typiques ou des tables les plus branchées. C’est une compilation amoureuse de lieux gourmands, ceux que nous proposerions à une amie ou un ami qui débarque dans la capitale ou qui doit déjeuner dans un quartier qu’il ne connaît pas.
Les critères de sélection sont pour certains objectifs : une formule qui permette de déjeuner à 20 euros ou moins (prix observés au moment de notre passage), des produits de saison qui ne sont pas importés de l’autre bout de la planète, un accueil souriant.
D’autres arguments, plus personnels, ont fait pencher la balance : les établissements retenus sont des cantines dans le sens le plus noble du terme, des lieux dans lesquels on se voit revenir, et revenir encore pour goûter, pourquoi pas, cette petite tarte aux pommes qui nous a fait de l’œil sur la table du voisin.
Certes, le résultat est en apparence très hétérogène, mêlant des institutions joufflues qui ont pignon sur rue et des boui-bouis classieux où l’on déguste des spécialités mandchoues ; des delikatessen où l’on se régale d’un saumon sauvage de mer Baltique et des kebabs de haute volée… Mais au fond, une même philosophie réunit ces belles adresses : le plaisir de régaler les clients pour un tarif raisonnable, au prix souvent de gros efforts en cuisine. On espère que ce plaisir sera contagieux !
1er arrondissement de Paris
1 - Le Petit Bouillon Pharamond
Le Petit Bouillon Pharamond, dans le 1er arrondissement de Paris.
Le Petit Bouillon Pharamond, dans le 1er arrondissement de Paris. PIERRE LUCET PENATO
Pour nous, c’est le meilleur bouillon de Paris (ces restos de la capitale proposant une cuisine traditionnelle bon marché). Cette institution créée en 1832 près des Halles proposait des plats bourgeois, inspirés de la cuisine normande, dans un écrin Belle Epoque. Les deux associés qui ont repris l’affaire en 2019 ont gardé l’écrin (céramiques florales, miroirs, boiseries) et métamorphosé la cuisine en faisant fondre les prix.
Les tripes à la mode de Caen (10,90 euros) sont toujours à la carte, servies généreusement dans une cocotte fumante. Mais le reste s’attaque avec virtuosité aux classiques des brasseries parisiennes : œufs mimosa (seulement 1,90 euro) ; os à moelle débordant de l’assiette (4,10 euros) ; bœuf bourguignon coquillettes (10,50 euros)… Pour la quasi-totalité de la carte, les propriétaires se fournissent directement chez les producteurs.
Deux petits ombres au tableau : les flacons de vin (4 euros les 25 centilitres) sont passables et il n’est pas possible de réserver dans cet établissement bondé toute la semaine. Arrivez tôt.
24, rue de la Grande-Truanderie. Tél. : 01-40-28-45-18. Petitbouillonpharamond.com/
2 - Les Pâtes vivantes
Pas difficile de repérer cet établissement à la façade vermillon près des Halles. La terrasse est toujours bondée et il y a au moins un ou deux curieux qui observent derrière la vitrine la patronne, Xiao Rong Duan-Coutin, ou l’un de ses employés pétrir, façonner, étirer et étirer encore à la main ses longues pâtes à la farine de blé, avant de les servir dans de grands bols de bouillon ou sautées.
Ces plats de pâtes typiques de Lanzhou sont aussi peu chers (une dizaine d’euros seulement) que savoureux. Mais il ne faut pas hésiter à tester les autres spécialités maison : aubergines sautées sauce soja, canard croustillant, nouilles aux asperges et aux crevettes.
3, rue de Turbigo. Tél. : 01-40-13-08-04. Lespatesvivantes.fr/
3 - Au pied de cochon
Attention, institution. Créée en 1947, cette brasserie mafflue (220 couverts à l’intérieur, 100 sur la terrasse donnant sur les Halles et la Bourse de commerce), ouverte traditionnellement 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, accueille la nuit dans son cadre à l’ancienne (lustres, nappes, fresques vintage) d’improbables tablées où policiers, fêtards et cuistots du quartier voisinent en bons camarades. Le jour, les amateurs de bonne chère font la queue pour déguster les spécialités maison ou s’offrir un très honnête menu (entrée + plat ou plat + dessert) à 19,90 euros.
Le chef Christophe Lemaire, venu de la bistronomie, dépoussière les classiques. Mais on confesse un faible pour les best-sellers de la maison : l’œuf mollet aux girolles et sa ventrèche croustillante, l’os à moelle nappé de sa fricassée d’escargots à la crème d’ail, les moules-cochon façon « hortense » (des moules marinières mariées à de la chair à saucisse)… Sans parler de la « tentation de saint Antoine », qui réunit dans une même assiette queue, oreille, museau et pied de cochon panés.
On l’aura compris, on ne vient pas ici pour grignoter léger. Et même le café gourmand (12 euros) prend tellement de place qu’il se change en café vorace ! Un régal XXL.
6, rue Coquillière. Tél. : 01-40-13-77-00. Pieddecochon.com/
4 - L’Escargot Montorgueil
Dès l’entrée, un doux parfum d’ail et d’échalote vous titille les narines. On lève la tête pour découvrir, au plafond, une fresque peinte provenant de l’hôtel particulier de Sarah Bernhardt. Velours rouges, moulures, miroirs à profusion : cette adresse sur deux niveaux, classée aux Monuments historiques, accueille les gourmands dans un cadre cossu depuis 1832 ! Le lieu fut un temps le QG des touristes chinois, mais depuis la reprise par de nouveaux patrons, il y a huit ans, il séduit une clientèle de quartier.
Son menu du midi à 17,50 euros (entrée + plat ou plat + dessert, toute la semaine) y est pour beaucoup. On y retrouve la star du lieu, l’escargot (originaire de Pologne ou de Hongrie), cuisiné de façon traditionnelle (ail, persil…), acoquiné de brie fondu ou de piment d’Espelette. Mais aussi des portions de viande gargantuesques, comme ce jarret de porc qui prend ses aises dans l’assiette (servi avec des légumes de saison). Soupe à l’oignon, frites, mayo… ici, tout est maison. Et une belle sélection de vins au verre permet d’apprécier un peu plus ce moment hors du temps.
38, rue Montorgueil. Tél. : 01-42-36-83-51. Escargotmontorgueil.com/
5 - Sanjo
C’est un restaurant japonais près de l’Opéra qui va droit au but, tant dans la décoration (grande baie vitrée, mur aux pierres apparentes et cuisine ouverte carrelée de blanc) que dans l’assiette. Son menu est centré autour des ramens (à partir de 12 euros), gourmands en diable grâce à des bouillons riches, parfois un peu gras, mais c’est là que se situe le plaisir.
Dans le genre, on ne peut que recommander celui au cochon braisé. Les nouilles sont faites maison, on peut rajouter un œuf, des champignons noirs, des algues. Les végans ont aussi le droit à leur ramen (15 euros) et les fins gourmets trouveront leur bonheur avec les nouilles servies sans bouillon mais avec beaucoup de truffe noire (moyennant une vingtaine d’euros). En dessert, les glaces au thé vert, sésame noir ou yuzu (4 euros) rafraîchissent le palais sans alourdir l’estomac. Le soir, la carte est un peu plus large et les prix un peu plus élevés.
29, rue d’Argenteuil. Tél. : 01-40-28-08-78. Facebook.com/SANJO-PARIS-1765819676808506/
2e arrondissement de Paris
1 - Canard & Champagne
Canard & Champagne, dans le 2e arrondissement de Paris.
Canard & Champagne, dans le 2e arrondissement de Paris. STEPHANE ADAM
Situé dans le passage des Panoramas, dans une enfilade de restos coquets, cet établissement tire son épingle du jeu. On aime sa déco élégante et goguenarde, qui mixe le charme de l’ancien (plafond en stuc et marqueterie d’un ancien salon de thé) au moderne (chaises hautes, photo de De Funès issue du film Le Grand Restaurant en guise de papier peint). Mais on aime surtout sa formule du midi, qui fait très fort en proposant des spécialités parfaitement réalisées pour 17,50 euros (entrée + plat ou plat + dessert), intégrant la star du lieu, le canard, issu des Treilles gourmandes, un producteur angevin.
On retient évidemment le demi-magret maison (supplément de 1,50 euro), cuit à basse température, snacké, à la peau croustillante à souhait. Mais le burger, au canard évidemment, ravit également par sa gourmandise. Au chapitre des desserts, la mousse au chocolat façon Bocuse, légère et mousseuse, est parfaitement convaincante. En option, du champagne de vigneron à prix raisonnable, qui permet par exemple de savourer les bulles du multi-récompensé Jean-Marc Sélèque pour seulement 8 euros.
57, passage des Panoramas. Tél. : 09-83-30-06-86. Frenchparadox. paris/
2 - Daroco
Plafond haut de 6 mètres décoré d’un gigantesque miroir, massives colonnes en béton, c’est dans ce décor digne de la Cinecittà que le maestro Federico Schiavon et son équipe italienne réveillent la star de la pizza. Pas de menu ici, mais entre autres délices de la Botte (focaccia, buratina, trofie au pesto et noix) très abordables, des pizzas cuites au four traditionnel, comme la classique margherita (12 euros) et sa fior di latte de la Botte ou la napoli (14 euros), aux délicieux anchois de Cetara. Service rapide, souriant et efficace.
6, rue Vivienne. Tél. : 01-42-21-93-71. Daroco.fr/
3 - Brasserie Dubillot
Peut-on encore donner du rêve avec des poireaux vinaigrette et de la hampe de bœuf grillée ? C’est le pari délicieusement franchouillard de la Brasserie Dubillot. Posée rue Saint-Denis, elle affiche crânement son look Années folles : mosaïques, moelleuses banquettes rouge vif et fleurs géantes en façade.
Dans l’assiette, la brasserie « insta-friendly » propose un festival de classiques à prix mesurés. L’œuf mayo est à… 2 euros. La saucisse purée à 13 euros. Et pour ce prix, on vous sert une vraie mayonnaise maison avec de la ciboulette, une vraie purée qui se tient au beurre de baratte, une vraie saucisse aveyronnaise grillée au barbecue aux proportions très avantageuses. Les desserts très gourmands (on ne lésine pas ici sur la crème d’amande) ne sont pas en reste. Bref, une excellente brasserie, très coquette, pour le prix d’un routier. Du beau, du bon, Dubillot !
222, rue Saint-Denis. Tél. : 01-88-61-51-24. Nouvellegardegroupe.com
4 - Kiosk
Inaugurée en plein Covid, la lumineuse cantine écoresponsable d’Elisa Gautier s’inscrit dans l’air du temps avec sa cuisine végétale, locale et gourmande, à savourer en version sandwichs régressifs ou petits plats non moins réconfortants. Tout est fait maison ici, à commencer par le pain, au levain naturel, façonné en focaccia, pita, bazlama, bun, etc. Jambon prince de paris, radicchio, épinard, oignon rouge à l’unisson dans un pain à la mie alvéolée et arrosé d’huile d’olive. Le menu change toutes les semaines pour coller au plus près des saisons. Seul le démentiel kookie – dessert culte de la maison – répond toujours présent. Belle sélection de sans-alcool ou jolies cuvées de vigneronnes distribuées par Fleur Godart. La formule plat (ou sandwich) + accompagnement + dessert (ou boisson) est à 19 euros. Allez hop, on se presse chez Kiosk !
18, rue Saint-Fiacre. Tél. : 06-16-78-69-10.
5 - Mama Nissa
Cette petite cantine algérienne ouverte en 2020 n’a pas vraiment d’équivalent à Paris. Ici, ni déco exotique ni variations autour de l’invariable duo tajine-couscous. L’établissement, entre resto cosy et fast-food, mise sur un cadre moderne, avec ses jolis luminaires, ses coussins colorés et ses murs bleu canard. Hanane Tancrede-Abdelli, la patronne énergique du lieu, a demandé à sa mère, Anissa (« Nissa » est son surnom), de veiller au respect des saveurs algériennes.
On découvre ainsi au menu des stars locales comme les cocas (petits chaussons fourrés aux légumes ou à la viande) ou le calentica (flan de pois chiche au cumin). Mais aussi des casse-croûte dans du pain traditionnel de semoule, qui peuvent renfermer des morceaux de blanc de poulet (fermier) façon chtitha djedj, marinés aux épices. Et si l’on veut absolument du couscous, la maison en propose un à base d’orge et gavé de légumes de saison, sur lequel on peut ajouter un œuf poché, de la feta bio, des boulettes ou des keftas de bœuf maison. Plusieurs formules : la plus chère, à 15 euros, permet de commander un plat mijoté avec une entrée ou un dessert.
14, rue Mandar. Tél. : 01-42-36-52-15. Mamanissa.fr/
3e arrondissement de Paris
1 - Gramme
Gramme, dans le 3e arrondissement de Paris.
Gramme, dans le 3e arrondissement de Paris. ROMAIN TELLIER
Le programme de la chef Marine Gora et de son associé Romain Tellier est clair : proposer une cuisine populaire, réconfortante et métissée. Et depuis sa création, en 2019, cette microcantine à la devanture immaculée dans le quartier du Marais n’a jamais failli ! Encadrées par une déco minimaliste (murs nus, fleurs séchées, affichettes noir et blanc), les dix tables de l’établissement sont d’ailleurs prises d’assaut très tôt… la réservation étant impossible.
On se régale ici de plats oscillant entre 10 et 14 euros, d’entrées et de desserts aux alentours de 5 euros. Marine Gora fait chanter ses racines (françaises, polonaises, vietnamiennes) dans des créations aux saveurs explosives, comme cette soupe de riz chao, un bouillon dont les arômes sont fouettés par le citron vert, la coriandre, l’huile épicée et les oignons frits. Le banh mi (sandwich vietnamien) est proposé dans un pain brioché, le burger est électrisé par un bacon caramélisé et une purée de haricots miso… On sort repu et heureux, avec le sentiment d’avoir fait un délicieux tour du monde.
86, rue des Archives. Grammeparis.fr/
2 - Burger Theory
Le couple de patrons, Julia et Tom Couture, ont ouvert ce petit fast-food végan, Burger Theory, en plein cœur du « veggietown » parisien (entre les 3e, 10e et 11e arrondissements) pour remettre du plaisir dans les assiettes. Dans leurs créations, bluffantes, ils réussissent à retrouver la texture et les saveurs du steak à partir de matières végétales. Le best-seller, baptisé King Kong, s’appuie sur du seitan maison qui fait parfaitement illusion. Le gluten de blé pur du produit est travaillé par le couple dans un bouillon à base de haricots rouges, de miso, de tomate et d’innombrables épices. Quant au bun, il ne contient ni beurre ni lait ou dorure à l’œuf comme les pains à burger traditionnels, mais reste moelleux à souhait. Vendu à petit prix (14 euros avec un accompagnement et une boisson), il donne l’espoir que viandards et végans se réconcilient un jour autour de la même assiette.
11, boulevard des Filles-du-Calvaire. Tél. : 09-87-55-02-02. Burger-theory. paris/
3 - Le MaZenay
Le couple formé par Lan et Denis Groison, elle en salle et lui aux fourneaux, travaille dur pour faire de ce joli bistrot (carrelage en mosaïque, lustre de créateur, cuisine ouverte derrière un haut comptoir) un haut lieu de la gourmandise du Marais. Elle virevolte de table en table et conseille des bonnes bouteilles avec adresse (et une prédilection pour les bourgognes). Lui se rend au carreau des producteurs franciliens de Rungis pour choisir des fruits et légumes frais et concocter une cuisine de terroir et de saison bien inspirée. Le midi, la formule à 20 euros (entrée + plat ou plat + dessert) change tous les jours ou presque, mais épate avec constance. Carré de cochon aux feuilles de citron, blanquette de veau réveillée par un zeste de citron vert, endives de pleine terre rôties et topinambours à l’estragon… Le chef, passé par l’Hôtel Raffles de Singapour et l’Hôtel Métropole de Hanoï, glisse des notes asiatiques dans une cuisine bistronomique de haute tenue. Bon à savoir : le millefeuille monté minute à la vanille de Madagascar est un délice.
46, rue de Montmorency. Tél. : 06-42-83-79-52. Lemazenay.com/
4 - Mabrouk
Trouver un couscous abordable est un vrai défi à Paris. Cette cantine juive tunisienne ensoleillée à l’angle de la rue Réaumur et de la rue Saint-Martin propose un imbattable rapport qualité/prix avec un succulent couscous légumes à 12,50 euros. La semoule est travaillée à la main, à l’huile d’olive, au curcuma et au clou de girofle. Le reste de la carte est à l’avenant, avec des recettes traditionnelles souvent légèrement remaniées. Les bricks maison à 8 euros, bien juteuses (on conseille celle au thon et citron confit), sont proposées avec l’œuf à part. Le lablabi, la populaire soupe de pois chiches, n’est pas un bouillon, mais une salade de pois chiches aux épices sur une crème de sésame (7 euros). Tout est maîtrisé, jusqu’au bambalouni, ce beignet des rues, proposé avec une confiture d’orange amère (5 euros). Et si votre budget vous le permet, testez le jaune détox, un mélange de jus pressés boosté de gingembre et de miel (8 euros).
64, rue Réaumur. Tél. : 01-48-42-22-16. Mabrouk-paris.fr/
5 - Qasti Shawarma & Grill
Le chef étoilé franco-libanais Alan Geaam s’est constitué un petit royaume de la bonne chère dans le quartier du Marais, près du Centre Pompidou. Parmi les nombreux établissements qu’il a ouverts les uns près des autres, on a un coup de cœur pour Qasti, une cantine libanaise de 30 couverts, et son menu du midi à 19,50 euros (entrée + plat).
Les plats proposés sont des classiques, mais travaillés avec soin : on n’a jamais goûté de houmous aussi onctueux dans Paris (chapeauté de quelques pétales de pensée). Le poulet utilisé pour la brochette de taouk est fermier, d’origine française et proposé avec une sauce toum (crème d’ail maison) raffinée, que vous ne mettrez pas deux jours à digérer. Vous êtes pressé ? La maison fait aussi des shawarmas à emporter dont les viandes ont été longuement marinées. Et juste à l’angle de la rue, Sâj, une autre adresse du chef, propose de fabuleuses galettes libanaises : la man’ouché au zaatar (thym libanais, huile d’olive, concombre), l’halloumi (garnie de mozzarella, parfumée aux graines de nigelle)…
214, rue Saint-Martin. Qasti.fr/
4e arrondissement de Paris
1 - Brasserie Bofinger
Bofinger, dans le 4e arrondissement de Paris.
Bofinger, dans le 4e arrondissement de Paris. ROMAIN RICARD
Cette brasserie alsacienne mythique, créée en 1864, à deux pas de la place de la Bastille projette le visiteur dans un autre espace-temps. Majestueux vitraux, pièce de marqueterie, assiettes siglées… Bienvenue dans un établissement que ne renieraient pas Gargantua et René Coty. L’adresse est célèbre pour ses choucroutes de compétition, qui doivent beaucoup au chou maison, avec ses oignons confits au saindoux et son bon parfum de genièvre. Mais on y découvre d’autres délices très gourmands comme le pâté en croûte (sans gelée) ou la soupe à l’oignon gratinée, s’il vous plaît, au munster.
Vous pensiez cette adresse cossue hors de portée de bourse ? Elle propose depuis quelques années un menu déjeuner à 19,90 euros (entrée + plat ou plat + dessert) qui intègre des classiques de la maison. La carte des vins fait appel à des producteurs alsaciens, comme la famille Josmeyer, qui livrent de bonnes quilles de muscat, riesling et gewurztraminer.
5-7, rue de la Bastille. Tél. : 01-42-72-87-82. Bofingerparis.com
2 - Delikatessen Kaviari
Le spécialiste du caviar et des produits de la mer Kaviari s’est inspiré du meilleur du deli américain et du Delikatessen allemand pour créer cet établissement chaleureux mêlant traiteur, épicerie et restaurant près de l’Hôtel de ville. Murs nus, mobilier en bois, vaisselle fleurie : le lieu sort des codes du luxe pour proposer des produits d’exception à prix tassés. Pour un budget de moins de 15 euros, les smorebrods (des tartines de pain de seigle), les blinis ou les salades de pomme de terre permettent de sublimer la vraie star de la maison : le saumon, élevé en pleine mer. On peut même ici redécouvrir le saumon sauvage issu de la mer Baltique, au goût puissant et à la texture peu grasse. Les taramas (de 5 à 7 euros) font facilement oublier leurs équivalents industriels. En dessert, le strudel (4 euros) et le gâteau au fromage blanc (5 euros) maison finiront de rassasier les plus gourmands. Et, c’est à noter, l’accueil est particulièrement souriant !
60, rue François-Miron. Tél. : 01-42-77-23-08. Kaviaridelikatessens.com/
3 - Pasta Linea
Cette minuscule échoppe à l’élégante façade noire est prise d’assaut le midi. Pasta Linea, à la fois restaurant (une dizaine de couverts seulement), épicier et traiteur italien, a en effet un énorme point fort : ses pâtes fraîches, parmi les meilleures de Paris. Pierre Pronzato, aujourd’hui aux commandes de cette affaire familiale, se bat pour que le lieu conserve son authenticité et des prix très attractifs : « l’assiette gourmande » rassemblant antipasti et pâtes coûte seulement 16 euros. Radiatori au basilic, tagliatelles à l’olive noire et à la figue, délicieuses lasagnes végétariennes… les recettes, souvent à base d’ingrédients bio, changent très régulièrement. Et pour prolonger le voyage, on peut piocher dans la belle sélection d’huiles d’olive, s’offrir une tranche de jambon toscan ou une vraie mozza avant de repartir.
9, rue de Turenne. Tél. : 01-42-77-62-54.
4 - Janet by Homer
On connaissait Moïse Sfez pour Homer Lobster, le temple parisien du lobster Roll, un sandwich de pain brioché garni de homard. A 100 mètres, près du Centre Pompidou, le jeune patron a créé un autre deli inspiré de la street food new-yorkaise : Janet by Homer. Néons, grand comptoir marbré : on traverse l’Atlantique dès qu’on franchit l’entrée.
Ici, c’est le pastrami à la mode américaine qui règne sur la carte ultra-resserrée et casher. Les tranches de poitrine de bœuf Wagyu sont superposées, encore tièdes, entre de beaux morceaux de pain de seigle artisanal. La viande est savoureuse, épicée, rendue fondante par des cuissons successives (mise en saumure, fumée, cuite à basse température…), accompagnée d’une moutarde maison. Dans le sandwich janet (notre préféré), des oignons caramélisés et des cornichons s’ajoutent à la recette classique. Une formule du midi propose pour 19 euros un sandwich, un accompagnement (pickles, chips aux truffes ou salade de chou) et une boisson. Mais le sandwich, à lui seul, avec ses 150 grammes de bœuf, suffit amplement par temps de grosse fringale !
13, rue Rambuteau. Homerlobster.com/janet-by-homer
5 - Les Philosophes
Le Marais n’en finit pas de s’embourgeoiser, mais Xavier Denamur n’a pas changé. Propriétaire de quatre établissements dans un petit périmètre du quartier, comme un îlot de résistance au milieu des enseignes de luxe, cette figure des bistrots parisiens défend le « vrai fait maison » depuis plus de trente ans. Les Philosophes, ouvert de 9 heures à 1 heure du matin, propose le midi une formule à 20 euros (entrée + plat ou plat + dessert) à base de classiques insensibles aux modes et invariablement bons.
Sous les lustres art déco, confortablement posé sur une des banquettes, on savoure sereinement pâté de campagne, gratin de moules sur lit de poireaux, pavé de rumsteak sauce au thym, poulet fermier au curry (dont le patron est spécialiste) et flan « sans trompe couillon » au lait cru et à la vanille bio. La maison n’invente rien, mais garantit des assiettes copieuses, maîtrisées et servies avec le sourire. A noter que le canard confit (hors formule) est un des meilleurs de Paris.
28, rue Vieille-du-Temple. Tél. : 01-48-87-49-64. Rphunter.com/cafeine-reservations/
5e arrondissement de Paris
1 - El Picaflor
El Picaflor, dans le 5e arrondissement de Paris.
El Picaflor, dans le 5e arrondissement de Paris. EL PICAFLOR
En passant la porte de cette institution, vous n’entrez pas seulement dans l’un des meilleurs restaurants péruviens de Paris. Cette auberge étroite (une cinquantaine de couverts en comptant la salle au sous-sol), constellée de petits tableaux, est tenue par Lourdes Pluvinage. Une cheffe a bataillé ferme pour imposer sa gastronomie il y a près de trente ans en France et qui prend encore le temps aujourd’hui de passer de table en table pour raconter les merveilles culinaires de son pays natal.
On peut opter pour des plats à emporter. Pour 20 euros, par exemple, on repart avec des empanadas et un ceviche maison sans excentricité fait de bon poisson blanc cuit dans le citron vert, comme là-bas. Mais on peut aussi se laisser tenter par des formules plus originales. Exemple : la trilogie de classiques péruviens (20 euros) qui combine aji de gallina (émincé de volaille dans une sauce légèrement relevée), seco de cordero (fabuleux gigot d’agneau macéré dans la bière enveloppé dans une sauce à la coriandre) et ceviche de pato (magret de canard au citron vert). Et il s’agit d’une des rares tables parisiennes où l’on peut tester un vin péruvien correct, à base de malbec.
9, rue Lacépède. Tél. : 01-43-31-06-01. Picaflor.fr/
2 - Bibimbap
Avec ses murs de pierre brute et son cadre sobre, ce restaurant coréen ne paie pas de mine. On y déguste cependant pour un prix juste de savoureuses spécialités nationales, dont le bibimbap, un mélange de riz, de légumes revenus à l’huile de sésame (variant en fonction de la saison), auquel peuvent s’ajouter un œuf au plat, des lamelles de bœuf mariné, du poulet caramélisé ou (notre préférence) des lamelles d’encornets à la plancha. Compter entre 12,90 euros et 18,90 euros le plat, mais une petite entrée (raviolis au poulet, crème de potimarron…) est toujours offerte par la maison.
32, boulevard de l’Hôpital. Tél. : 01-43-31-27-42. Bibimbap.fr/
3 - La Bête noire
Dans le quartier de Port-Royal, assez délaissé gastronomiquement parlant, La Bête noire est une oasis : sa cheffe malte cuisine tous les jours des produits de saison et possède un vrai talent pour rendre attrayants légumes et légumineuses. Au déjeuner, il n’y a que deux plats, un végétarien, l’autre à la viande. Ses pièces du boucher sont toujours généreuses et bien sourcées (à la ferme de Clanvisy, dans l’Yonne), mais son talent réside surtout dans sa capacité à faire de très belles salades : cet hiver par exemple, elle mélangeait potimarron rôti, brocolis, pommes, noix de pécan, lentilles et quinoa avec un œuf au plat frit dessus. Les portions sont généreuses, comme les tartes, gâteaux, cookies et scones qu’elle propose en dessert. Compter 17 euros pour le menu entrée (soupe du jour) et plat végétarien, 20 euros pour entrée et plat de viande.
58, rue Henri-Barbusse. Tél. : 06-15-22-73-61. Facebook.com/labetenoireparis/
4 - Foyer Viêt Nam
Dans les années 1960, alors que beaucoup de jeunes Vietnamiens débarquent à Paris pour leurs études, le Foyer Viêt Nam se crée afin de maintenir le lien entre cette nouvelle communauté et leur terre d’origine. Si la structure a toujours hébergé des associations qui cultivaient la relation entre les deux pays, elle n’a jamais oublié que la cuisine était un vecteur puissant de partage et de convivialité. Même refaite selon les normes Covid-19, la cantine du foyer n’a pas perdu de sa chaleur. Vietnamiens de passage, installés depuis longtemps, habitués du quartier, nostalgiques d’un pays qu’ils ont visité et adoré, tout le monde se retrouve autour des nems maison mais aussi de bons travers de porc marinés aux cinq parfums et d’un ché dau, un dessert de riz gluant au lait de coco et aux haricots cornilles digne des plus belles saveurs du sud du Vietnam.
80, rue Monge. Tél. 01-45-35-32-54. Foyer-vietnam.org/
5 - Ciceron
Il y a quelques tables, et surtout une terrasse parfaitement exposée lorsqu’il fait beau, chez Ciceron, traiteur tenu par les équipes de Julia Sedefdjian et dédié au pois chiche, légumineuse ultranutritive et digeste dont les qualités gustatives sont transcendées par la jeune cheffe. Ainsi, les cannellonis farcis de ricotta et d’épinard sont à base de farine de pois chiches alors que la mayonnaise légèrement pimentée qui accompagne les panisses est montée à l’aquafaba, l’eau de cuisson de ces fameuses petites perles. C’est donc sous le soleil, non loin de Notre-Dame, que le secret d’une alimentation saine et gourmande se cache, au détour d’une bouchée de brownie au chocolat, intense.
8, rue de Poissy. Tél. : 01-83-87-07-36. Ciceron-paris.fr/
6e arrondissement de Paris
1 - Yoom
Yoom, dans le 6e arrondissement de Paris.
Yoom, dans le 6e arrondissement de Paris. COLLECTIF HUGE
Niché dans un quartier touristique aux adresses pas forcément souriantes ni recommandables, Yoom est l’enclave idéale pour un s’offrir un bain de vapeur gourmand. Grosses fleurs en papier, mobilier contemporain, miroirs XXL : la salle est chic et chaleureuse. On vient ici pour les dim sum, des petites bouchées cantonaises cuites à la vapeur qui sont remaniées avec habileté. La pâte, très fine, travaillée à la main dans la cuisine au sous-sol, enveloppe des garnitures classiques (crevettes, légumes sautés) ou plus inattendues (crevettes au chorizo, bœuf charolais au basilic thaï, saumon…).
Un « menu du tigre » à 15 euros intégrant une salade sauce thaï à la cacahuète, du riz ou une soupe thaï au curry rouge, ainsi qu’un assortiment de bouchées vapeur, est suffisant pour se rassasier. Mais on peut aussi y ajouter un dessert comme ces raviolis grillés aux pommes, à napper de caramel, ou les délicates boules de riz gluant fourrées de sésame noir, baignant dans du lait de coco.
5, rue Grégoire-de-Tours. Tél. : 01-43-54-94-56. Yoom.fr/
2 - La Charrette créole
Ne vous fiez pas au décor défraîchi de cet établissement à quelques encablures de la gare Montparnasse. Il s’est imposé depuis plus de vingt ans comme le QG des amateurs de gastronomie de l’océan Indien (réunionnaise, malgache, mauricienne), avec un imbattable rapport qualité/prix (premier menu entrée, plat, dessert à 15 euros le midi). La cuisine est familiale, copieuse, avec quelques valeurs sûres comme le rougail saucisse ou la salade de poulpe.
15, rue Jules-Chaplain. Tél. : 01-43-26-03-10. Lacharrettecreole.net/
3 - Breizh Café
Voilà un restaurant où le cadre est aussi satisfaisant que l’assiette. Sur la grande terrasse ou derrière les larges baies vitrées, on suit confortablement l’animation de ce quartier fréquenté par des gens de lettres (beaucoup de maisons d’édition y sont installées) et des touristes. La force de Breizh Café, c’est de sourcer des produits d’excellente qualité qui rendent un plat aussi simple qu’une galette vraiment savoureux. Le menu du déjeuner à 19 euros permet de prendre une complète rehaussée par des légumes de saison (sélectionnés par Terroirs d’avenir), un verre de jus de pomme ou de cidre et une glace ou une crêpe sucrée (au beurre, à la framboise, à la vanille ou au yuzu) en dessert. Pour les esprits plus aventureux, il faut se tourner vers le reste de la carte – un peu plus chère – qui propose des galettes en forme de makis aux algues wakamé ou aux saint-jacques. Mais le menu est une valeur sûre et le café (lL’Arbre à café) est très bon.
1, rue de l’Odéon. Tél. : 01-42-49-34-73. Breizhcafe.com/breizh-cafe-odeon
4 - Sauvage
Sauvage est une référence incontournable de la rive gauche. Ici, une sélection de vins nature hors pair (la cave est sur le trottoir d’en face) côtoie la cuisine sensible de Sébastien Leroy. Après un petit ajustement musical, passant de la drum & bass à Sébastien Tellier, la salle se remplit. Vieux célibataires du quartier, couples et collègues se retrouvent attablés autour de plats aussi doux que le cœur de l’œuf mayo (5 euros) est fondant, relevé par une ciboulette fraîche presque piquante. Plus tard une assiette de légumes (15 euros) éblouit par sa simplicité glacée au beurre. Carottes, navets, betteraves et salsifis ont le glow habituellement réservé aux pièces de viande et sont aussi roboratifs qu’une belle entrecôte. Un tour de magie que seuls les amoureux du légume comme Leroy savent opérer.
55, rue du Cherche-Midi. Tél. : 01-45-48-86-79. Sauvageparis6.net/
5 - Le Parisien
Jean-Michel Fournier, formé chez les Costes, a repris Le Parisien il y a six ans. Né à Rodez, il perpétue la tradition des bistrots aveyronnais qui savent où s’approvisionner pour satisfaire leurs habitués. Au comptoir, les sandwichs de saucisson sec sont croqués à toute heure avec un ballon de rouge ou un demi. A table, le pot-au-feu régale d’autant plus que la petite histoire vient avec ce plat roboratif. Le patron a acheté un camion frigorifique avec d’autres potes bistrotiers. Toutes les trois semaines, l’un d’eux descend à Laguiole. Ils y choisissent les bêtes sur pied chez leurs amis d’enfance devenus éleveurs et repartent avec la viande et la charcuterie travaillée par la Maison Conquet, le boucher connu pour fournir le restaurant des Bras. Et si l’anecdote n’est pas assez nourrissante, une crêpe au sucre fera office de dessert.
1 - Le Comptoir des fables
Le Comptoir des fables, dans le 7e arrondissement de Paris.
Le Comptoir des fables, dans le 7e arrondissement de Paris. LE COMPTOIR DES FABLES
Haddock fumé tonifié par des morceaux de clémentine, œuf poché merveilleusement coulant posé sur une purée de panais, bao à l’effiloché de porc, saumon brûlé à la flamme… La carte de ce bistrot chic créé dans une ancienne boucherie déroule pas moins de 35 épatantes tapas concoctées par l’inventif Guillaume Dehecq. Presque tout suit la saison, et les produits français sont privilégiés, notamment de belles charcuteries basques issues de la Maison Louis Ospital. Le patron, David Bottreau, n’est pas un inconnu dans la rue puisqu’il a longtemps tenu juste en face Les Fables de La Fontaine, une institution gastronomique de la rue Saint-Dominique qu’il a cédée pour se consacrer uniquement à ce bistrot lumineux et généreux. Les habitués l’ont suivi, beaucoup déjeunent d’ailleurs ici tous les jours en semaine. La formule à 19 euros permet de choisir deux plats de la carte, suffisants pour apaiser une petite faim. Vins au verre à partir de 6 euros.
112, rue Saint-Dominique. Tél. : 09-88-31-75-17.
2 - Comptoir de la traboule
Il y a d’abord cet œuf parfait se prélassant sur un velouté de champignons de Paris et de petits nuages de fourme d’Ambert en émulsion. Puis cette joue de bœuf qui a mijoté plus de cinq heures… si fondante qu’elle se découpe à la cuillère. Servie dans une cocotte, on la découvre sertie de pickles de graines de moutarde et de choux-fleurs. Aucune erreur de casting dans les assiettes du Comptoir de la traboule. Le jeune chef, Jules Monnet, ancien du cinéma, reconverti aux fourneaux à 30 ans et passé par Le Drugstore d’Eric Frechon, défend aujourd’hui une cuisine généreuse, coquette et inventive. Il met du cœur à l’ouvrage : on peut l’observer batailler ferme avec ses casseroles dans la minuscule cuisine posée derrière le comptoir de son bistrot tout en longueur. Résultat, l’adresse est l’un des meilleurs rapports qualité/prix du quartier avec sa formule midi à 20 euros (entrée + plat ou plat + dessert). Belle sélection de vins nature et bio.
1 bis, rue Augereau. Tél. : 01-43-19-02-08. Comptoirdelatrabou.wixsite.com/paris
3 - Mersea Beaupassage
Grandes fresques multicolores, personnel jeune et souriant arborant sur ses tee-shirts « Laisse pas traîner ton fish », menu (entrée + plat/plat + dessert) à 19,95 euros : Mersea est un peu le gamin turbulent de la « food court » très chic Beaupassage. Mais qu’on ne s’y trompe pas, cette grande cantine d’une centaine de couverts spécialisée dans la street food de la mer propose au fond une cuisine très sérieuse.
Le poisson (églefin, sardine, truite…) est frais et issu de la pêche durable. Et le menu a été supervisé par le chef deux étoiles Olivier Bellin, un Breton qui connaît les produits de la mer sur le bout des poêles. La carte resserrée donne à goûter des propositions savoureuses. Les fish balls en entrée, proches des acras mais troquant la morue pour du lieu noir, sont agrémentés de poivrons verts et d’oignons. Le fish and chips dentelle, à la panure extrêmement légère, peut s’accompagner d’une purée rouge mêlant betterave, carottes et basilic. Quant au black burger, élégant dans son bun noir au charbon végétal, il joue sur une texture plus croustillante avec un poisson blanc (selon arrivage) dans une panure épaisse, des pickles de radis et un ketchup maison délicieusement régressif.
53-57, rue de Grenelle. Tél. : 01-43-21-55-29. Merseaparis.com/
4 - La Terrasse
On n’est pas bien là, à se faire longuement cuire la couenne à basse température ? La terrasse, située face au Champ-de-Mars et sous le soleil exactement, porte bien son nom. Le spot est idéal pour déjeuner en plein air. Avec ses 210 couverts (80 à l’extérieur, 130 à l’intérieur), le lieu ne s’est pas changé en usine : le service agréable et l’attention portée aux assiettes distinguent l’établissement de ses voisins. Le chef, Fabrice Lavigne, joue un air de brasserie connu, mais c’est un interprète solide. La formule du déjeuner à 19,50 euros mêle des classiques bien réalisés (confit de canard, brandade de morue, lapin à la moutarde…) et des gourmandises (moelleux au chocolat, panna cotta…). En cuisine, on part sur de bons fondamentaux : des légumes de saison et pas de congélateur (sauf pour stocker les glaces Berthillon). Et l’on peut venir se sustenter très tard, le lieu fermant officiellement ses portes à 1 h 30.
2, place de l’Ecole-Militaire. Tél. : 01-45-55-00-02. Laterrassedu7.com/
5 - Popu
Si près de la tour Eiffel, on peut désespérer de trouver une table sympa, pas chère et goutue… quand soudain Popu vous tend sa terrasse. Ce « bistro à pizza » concocte dans ses deux fours des petites merveilles croustillantes 100 % françaises. Farine bio de blé et de petit épeautre des Moulins Decollogne (Seine-et-Marne), sauce tomate provençale, piment d’Espelette, vrai jambon de Paris : on troque ici les ingrédients de la Botte pour des cousins hexagonaux afin de créer des délices en circuit court.
On conseille par exemple « Sous le soleil exactement », une jolie ronde qui accueille sur sa pâte fine des pois chiches, des pousses d’épinard et de l’huile d’olive des Baux-de-Provence. Et pour ne rien gâcher, dans cette enclave populaire du 7e arrondissement, Mélanie Farcot, la patronne, promeut un menu imbattable. Il vous en coûtera ici seulement 16 euros pour une pizza et un dessert maison. Et quels desserts ! On conseille le gâteau aux pralines et sa glace, également aux pralines. Pour voir la vie en rose.
12, rue du Champ-de-Mars. Tél. : 01-40-60-73-76. Popupizza.fr/
8e arrondissement de Paris
1 - Café Mirette
Le Café Mirette, dans le 8e arrondissement de Paris.
Le Café Mirette, dans le 8e arrondissement de Paris. LEA MERCIER
Caché derrière la gare Saint-Lazare, ce café dépare tellement dans le quartier qu’on n’en croit pas ses mirettes. Alors qu’à quelques mètres la rue d’Amsterdam, bardée de kebabs, se noie sous le flot des voitures, cette cantine branchée installée au rez-de-chaussée de la Fondation Pernod Ricard est une promesse de calme et de volupté. On se régale ici au milieu des linéaires d’une bibliothèque d’art contemporain, en faisant confiance aux prouesses bistronomiques de Pauline Labrousse et Franck Baranger (patron d’une autre belle adresse, Le Pantruche).
Le menu du midi se joue à 19 euros (entrée/plat ou plat/dessert) sur une partition saisonnière et sourcée. L’œuf mollet, chapeauté d’une chips de parmesan, se prélasse sur une fondue de poireaux et un bouillon de champignons. L’onglet de bœuf invite dans son orbite une purée de panais, des carottes rôties et des pickles d’oignons. Certes, il faut patienter et les tarifs des vins sont un peu salés, mais l’inventivité des chefs du Café Mirette fait tout oublier.
1, cours Paul-Ricard. Tél. : 01-70-93-26-20. Lapantruchoise.com/café-mirette
2 - Comptoir du caviar
L’épicerie-resto de l’enseigne, près de la place de la Concorde, a des airs de troquet chaleureux avec ses lumières vives, ses boiseries et ses tables de bistrot en nombre réduit (25 couverts). Elle propose des menus accessibles pour découvrir les produits maisons, dont une formule entrée/plat/dessert à 20 euros. A ce prix, on peut tester un assortiment des délicieux taramas maison, servis avec des blinis au fromage blanc, un œuf cocotte aux œufs de truite et de saumon et un café gourmand. La maison assume un côté « cuisine pour les nuls », mais peu importe le manque de sophistication des recettes : les produits de base, excellents, n’ont pas besoin de mise en scène pour ravir le palais. En revanche, si vous voulez essayer le caviar, il faudra débourser un peu plus : une formule à 34 euros inclue un œuf cocotte au caviar Baerii… ces œufs d’esturgeon moins affinés, donc moins puissants, salés et iodés, sont idéaux pour les néophytes.
3 - Al Ajami
Al Ajami est une institution de la cuisine libanaise : à Beyrouth, l’enseigne existe depuis 1920. Ce satellite français proche des Champs-Elysées a été créé par la famille Ajami en 1986 sans réellement modifier les recettes traditionnelles. Le cadre évoque un Orient un peu désuet, chargé en dorures, mixant marqueterie et moquette florale. Mais les assiettes généreuses connectent à une cuisine authentique qui séduit une foule d’habitués du quartier.
Pour 20 euros, on peut s’offrir ici une formule comprenant un assortiment de mezzés froids et chauds qui fleurent bon le fait maison, et des baklavas ni trop gras ni trop sucrés. Samboussiks (beignets fourrés à la viande ou au fromage), houmous redoutable à la crème de sésame et au citron, moutabbal (caviar d’aubergine)… on se régale en redécouvrant des plats qu’on croyait connaître. Certes, l’adresse ne se positionne pas sur le circuit court (les tomates sont italiennes, les aubergines hollandaises, les courgettes libanaises…) et, sortie de la formule à 20 euros, la carte affiche des prix exubérants. Mais l’adresse reste une référence pour les basiques de la cuisine libanaise, accessible si on fait les bons choix.
58, rue François-Ier. Tél. : 01-42-25-38-44. Ajami.com/
4 - Thierry Marx Bakery
C’est dans cette rue étroite proche de la gare Saint-Lazare que Thierry Marx, associé au boulanger chevronné Joël Defives, a lancé en 2016 son concept de boulangerie qui a essaimé depuis dans Paris. Et en croquant dans un des « breadmakis », les sandwichs signatures de la maison, on comprend le succès de cette petite enseigne. Préparé minute, sous nos yeux, ce trésor de gourmandise, beurré à souhait, est élaboré à partir d’un pain de mie maison roulé sur un teppanyaki (une plaque chauffante japonaise). En garniture, de la poitrine fumée, du poulet mariné, du pastrami, du saumon fumé ou des légumes pour un plaisir fondant inégalable. Le lieu propose des plats cuisinés changeants (agneau et polenta, blanquette de veau…). Et plusieurs formules à moins de 15 euros. La déco de ce petit resto-boutique (25 couverts) est faussement sage : on peut déjeuner assis sur une selle de scooter à la table centrale.
51, rue de Laborde. Tél. : 01-45-22-95-20. Thierrymarxbakery.fr/
5 - Le Percolateur
Quand le patron connaît les prénoms de tous ses clients, c’est toujours bon signe. Créé en 2009 par Philippe Madamour et son frère David, ce bistrot chaleureux qui étend sa terrasse dans une rue très calme a imposé sa décontraction et sa cuisine très abordable. La formule à 17 euros (entrée + plat ou plat + dessert) est imbattable. Le chef Julien Montagu travaille des produits de saison avec une prédilection pour les accords sucré-salé. La salade frisée qui accompagne des gésiers est secouée par une vinaigrette à la framboise et des bâtonnets acidulés de betterave. Le moelleux 100 % caramel (le dessert signature de la maison) est fouetté par du beurre salé. Quant à la déco, elle est très incarnée : Philippe Madamour ponctue la salle d’antiques percolateurs chinés et de collages gigantesques qu’il a lui-même réalisés. Qui sait, vous deviendrez peut-être vous-même rapidement un habitué que le patron saluera par son prénom.
20, rue de Turin. Tél. : 01-43-87-97-59. Lepercolateur.fr/
9e arrondissement de Paris
1 - Ferment
Ferment, dans le 9e arrondissement de Paris.
Ferment, dans le 9e arrondissement de Paris. TATYANA RAZAFINDRAKOTO
Perchés au-dessus de la trentaine de tables de ce petit restaurant de quartier, des dizaines de bocaux colorés : chou attendant de finir en choucroute, piments pour des assaisonnements, abricots pour des coulis… Le principe de l’établissement, au nom révélateur, est de travailler les fermentations. Et Malika Nguon, aux commandes des fourneaux, planche déjà sur le sujet depuis six ans. Tous les plats de la carte assez sage le midi (18 euros entrée + plat ou plat + dessert) s’appuient sur ce procédé chimique. L’œuf fermenté mollet est mariné dans le soja ; le risotto est servi avec des shiitakés (champignons japonais) lacto-fermentés et même le chocolat est fourré de miso (une pâte japonaise fermentée). Cet exercice de style a un intérêt : booster les saveurs. On se régale de bout en bout. Et la fermentation n’étant pas une science exacte, il arrive qu’un même plat n’ait pas tout à fait le même goût quand on tente à nouveau l’expérience.
51, rue Blanche. Ferment.paris/
2 - Pez
Le décor ne fait pas très sérieux avec ses fresques et ses fanions multicolores, et pourtant cette gargote festive propose l’un des meilleurs rapports qualité/prix pour déguster un ceviche à Paris ! Ici, le poisson, du lieu noir issu de pêche durable, est extra-frais et il est proposé dans des formules classiques (citron vert, coriandre, leche de tigre) ou plus fantaisistes (dans une sauce au miel et au pomelo, par exemple). Certes, le cuistot a un peu la main lourde sur la coriandre et les oignons, mais pour ce prix, on ne se plaint pas. La grande assiette de ceviche et deux accompagnements (purée de patate douce, salade de quinoa…) est facturée seulement 13 euros. Carte serrée mais judicieuse de vins naturels et de cocktails, dont l’emblématique Pisco Sour péruvien (Pisco, citron vert, sucre et émulsion de blanc d’œuf).
29, rue Henry-Monnier. Pezparis.com/
3 - Mesita
Ce minuscule comptoir proche de Pigalle est une alternative très recommandable aux sandwicheries sans âme du quartier. Dans ce boui-boui aux inspirations sud-américaines (murs terracotta, néons et plantes vertes), on vient pour la formule midi à 15 euros qui inclut une boisson, une « papa frita » (une quenelle de purée garnie d’emmental puis frite) et un sandwich maison. Mais quel sandwich !
Le jeune patron, Elie Audo (qui a aussi créé Alamesa dans le 17e), est l’un des ardents défenseurs de la cuisson à la flamme dans la capitale. Il propose une version maison de l’asado qui se change ici en fines tranches de bœuf uruguayen quasi saignantes dans un délicieux pain brioché au chimichurri (condiment à base de piment, assez soft dans l’établissement). On lui préfère le « sandwich choripan » et sa saucisse de chorizo préparée par un boucher colombien du quartier. Pas rassasié ? Le gâteau « tres leches », imbibé de lait concentré et de crème liquide, devrait finir de vous sustenter. A noter que le jeudi, vendredi et samedi, l’établissement ferme à 2 heures du matin.
2, rue Pierre-Fontaine.
4 - Monbleu
Fondant, fruité, double crème… chez Monbleu, établissement mêlant fromagerie et restaurant, le fromage se vénère sous toutes ses formes. Ce temple du calcium créé en 2018 près des Grands-Boulevards s’étend sur 300 m2 lumineux auxquels le mobilier en bois et la pierre brute donnent un cachet bucolique. Au déjeuner, une carte réduite et plutôt sage (19 euros entrée/plat, plat/dessert, ou deux entrées/dessert) décline savamment la spécialité.
L’œuf mayo s’acoquine de mimolette vieille ; les ravioles de saint-marcellin ; les boules de glace sont au roquefort et le gâteau au chocolat aux copeaux de vieux gouda ! On retrouve aussi des classiques, comme la tartiflette et les coquillettes au comté (12 mois). Le patron, Damien Richardot, le reconnaît lui-même : les plats sont simples. Oui mais généreux et travaillés dans le respect des saisons, avec des fromages d’exception, fermiers, sélectionnés par le Meilleur Ouvrier de France fromager Pierre Gay. Carte des vins un peu chère, mais pour tout le reste, on fond.
37, rue du Faubourg-Montmartre. Tél. : 01-45-89-23-96. Monbleu.fr
5 - Le Pantruche
Manger de la bistronomie de haute volée pour seulement 19 euros le midi, c’est possible tous les jours ouvrés de la semaine grâce à Franck Baranger. Cuisinier-restaurateur à la tête de cinq adresses parisiennes, il a installé sa vision du bon goût il y a plus de dix ans dans ce vieux bistrot de Pigalle. C’est toujours plein de surprises, à l’image de cette entrée où le céleri-rave, cuit al dente (premier ébahissement) se drape de chou frisé cru, se nappe de brousse et se relève grâce à l’acidulé du cresson. Des histoires végétales qui ne contredisent pas des aventures plus animales comme ce suprême de volaille, perdu entre betterave douce et graines de moutarde coquines.
3, rue Victor-Massé. Tél. 01-48-78-55-60. Lapantruchoise.com/lepantruche
10e arrondissement de Paris
1 - Brigade du tigre
La Brigade du tigre, dans le 10e arrondissement de Paris.
La Brigade du tigre, dans le 10e arrondissement de Paris. GERALDINE MARTENS
Adrien Ferrand (Jeune Talent Gault & Millau) et son ami d’enfance Galien Emery ont beaucoup bourlingué en Asie, jouant à saute-frontières entre Chine, Malaisie, Cambodge, Thaïlande… Ils sont revenus avec des envies de recettes métissées qui s’expriment parfaitement dans le cadre dépouillé (murs burinés, rares affiches vintage) de ce bistrot établi dans un lumineux duplex.
Il n’y a pas de menu à moins de 20 euros ici, mais on conseille de faire comme aux tables chinoises : commander plusieurs plats à partager avec des amis. Le plus compliqué est de choisir parmi les délices proposés : croustillants raviolis de porc (11 euros), crevettes grises frites parfumées au saté et copeaux d’ail frit (6,50 euros), savoureux sushis d’aubergine (13 euros), baos au sésame noir (5,50 euros)… on est particulièrement séduit par le travail sur les épices, qui contribuent grandement à l’évasion.
38, rue du Faubourg-Poissonnière. Tél. : 01-45-81-51-56. Brigadedutigre.fr/
2 - Özlem
S’il fallait ne tenter qu’un kebab à Paris, ce serait celui-là. Ici tout est fait maison. Même la sauce, une préparation artisanale à base de tomate, à laquelle on peut associer un peu de harissa « le produit le plus proche de la sauce piquante turque, faite avec des piments qui sèchent sur les toits », souligne le patron, Edip Bolatoglu. Ayant banni les frites, il propose en accompagnement du riz, du blé et des crudités. Le sandwich est peu cher (7,50 euros) étant donné la qualité des ingrédients et le travail sur le produit. Formules comprises entre 8,50 et 12 euros. Il est conseillé de passer commande avant de se rendre sur place pour éviter d’attendre trop longtemps.
57, rue des Petites-Ecuries. Tél. : 01-47-70-37-87.
3 - Brasserie Riviera
Cette adresse anciennement reconnue pour ses pizzas a fait peau neuve en lorgnant du côté de la Méditerranée et de la cuisine au feu de bois. Et c’est tant mieux ! Le chef Julien Gasperi fait des miracles le midi. Pour 17 euros, des formules entrée + plat ou plat + dessert qui combinent œuf mayo (à la chair de crabe), terrine de volaille maison, brochettes d’agneau du Limousin et tarte citron. Que des produits frais et de saison. La grande terrasse et la déco intérieure aux couleurs chaudes nous transportent loin, près de la mer, sous le soleil exactement. Comme une promesse d’été sans fin.
118, rue La Fayette. Tél. : 01-42-63-06-05. Lariviera. paris/
4 - Maison Pinsa
Encore inconnue il y a quelques années à Paris, la pinsa, cette lointaine cousine de la pizza romaine à la pâte moelleuse et croustillante et à la forme ovale, commence à faire des émules. On la retrouve en majesté chez Maison Pinsa, une adresse créée en juin 2021. Mélange de trois farines (blé, soja et riz), fermentation longue et lente (jusqu’à 72 heures au réfrigérateur), la pâte concoctée ici se révèle aussi légère que digeste. La garniture est majoritairement made in Italy : farine Azienda Di Marco, tomates San Marzano DOP, fromages Caseificio Giffoniello… Le goût est là. Et les prix tassés : margherita à 9 euros, regina à 13 euros… et panna cotta parfumée à la fleur d’oranger à 6,50 euros. La salle, lumineuse, avec ses murs terracotta, son comptoir paré de céramiques et ses pierres apparentes ajoute au charme italien de cet établissement très souriant.
8, rue du Faubourg-Poissonnière. Tél. : 01-47-70-03-23. Maisonpinsa.com/
5 - Sapid
Retrouver la philosophie culinaire d’Alain Ducasse pour moins de 20 euros, c’est possible grâce à ce drôle de réfectoire végé qui a posé sa devanture vert pistache dans la rue de Paradis. Ici, on n’est clairement pas au Meurice : la commande se fait sur une borne informatique, on va chercher son pichet d’eau et on débarrasse son plateau.
Mais pour 17 euros (entrée/plat ou plat/dessert), on retrouve une cuisine pleine de saveurs fidèle à la « naturalité », chère au chef étoilé : des ingrédients quasi exclusivement extraits du végétal dans des compositions étonnantes, saines (peu de sel, de gras, de sucre) et sophistiquées. Burrata gourmande et betterave dans un bain d’hibiscus, petit épeautre cuit dans un bouillon de foin garni de légumes de saison rôtis, salade de kiwaï (cousin du kiwi) mariée à des sablés à l’olive… Et pour se rafraîchir le gosier, n’hésitez pas à tester l’infusion d’épluchures de légumes et de fruits. Derrière le nom peu ragoûtant, une boisson elle aussi sapide, c’est-à-dire savoureuse.
54, rue de Paradis. Tél. : 06-31-90-87-73. Sapid.fr/
11e arrondissement de Paris
1 - Brasserie Rosie
La Brasserie Rosie, dans le 11e arrondissement de Paris.
La Brasserie Rosie, dans le 11e arrondissement de Paris. THE TRAVEL BUDS
En ouvrant cette adresse dans un ancien pub tout près de Bastille, Juliette Cerdan et Kevin Caradeuc avaient une idée bien précise en tête : redonner un coup de jeune à la brasserie parisienne traditionnelle. Comment ? En reprenant les codes qui ont fait le succès des restaurants italiens du groupe Big Mamma pour les appliquer à la cuisine populaire française : des plats instagrammables, une cuisine de qualité à prix accessible, un service à la cool (mais efficace) et une déco mêlant kitsch et pop culture.
Dans l’assiette, on retrouve les classiques du genre, augmentés d’un petit twist. En entrée, un délicieux tarama et ses zestes de citron vert qui balayent le gras des œufs de cabillaud fumés (6 euros). Puis une saucisse maison aux herbes et graines de fenouil et sa purée nappée d’un succulent jus de viande (12 euros). Un bémol pour le prometteur Paris-Brest au praliné pécan (8 euros), dont la curieuse sauce cacao ne suffit pas à humidifier la pâte à choux trop sèche. Avantage sur Big Mamma, ici on peut réserver en ligne.
53, rue du Faubourg-Saint-Antoine. Tél. : 01-45-70-82-39. Brasserierosie.com
2 - Deux
Voici une adresse à tester plutôt deux fois qu’une ! Derrière le piano de ce joyeux bistrot, deux chefs de 28 ans qui alternent selon les jours : Tiphaine Mollard et Romain Casas. Deux virtuoses qui défendent chacun les terroirs de leurs régions d’origine : la Savoie et le Béarn. Le métissage fonctionne dès l’apéritif, où l’on peut se régaler de croquantes croquettes de jambon de Bayonne à tremper dans une onctueuse sauce à la tomme.
Le midi, on se régale pour pas cher grâce à un généreux menu à 20 euros (plat + dessert). Les belles viandes (joue de bœuf braisée, purée de panais et oignons brûlés) côtoient des plats végétariens gourmands (carottes rôties, stracciatella, crumble de noisettes et coulis d’herbes) dans cette maison qui propose même un provocant pot-au-feu végé à la carte ! Pour les desserts, des classiques légèrement remaniés : crème brûlée aux pralines roses ; riz au lait, poires et pommes pochées… deux fois plus savoureux.
58, rue de la Fontaine-au-Roi. Tél. : 09-74-97-47-52. Deux-restaurant.fr/
3 - Le Café du Coin
Situé au coin – ça tombe bien – des rues Camille-Desmoulins et Pétion, à deux pas du métro Voltaire, ce bistrot de quartier inauguré fin 2017 s’est taillé une jolie réputation pour ses pizzettes fondantes à déguster pendant l’apéro. La cuisine du chef Florent Ciccoli, cofondateur des Bars populaires, servie pour le déjeuner vaut tout autant le détour.
Velouté de courgettes agrémenté de féta, de menthe et d’une vinaigrette à la framboise, merlu servi avec une purée de betterave, des blettes et du beurre passion, ou bien encore un chou à la crème de sarrasin doté de praliné pécan en guise de dessert, les produits sont frais, de saison et parfaitement troussés. Les tables en Formica, les chaises dépareillées et l’équipe toujours sympathique ajoutent à la bonne humeur de ce café souvent plein, qui propose ses formules entrée + plat ou plat + dessert à 19 €.
9, rue Camille-Desmoulins. Tél. 01-48-04-82-46.
4 - The Hood
Imaginé en 2016 comme un coffee shop, The Hood a conservé de délicieux espresso et latte. Mais aujourd’hui cette cantine panasiatique lumineuse, posée dans le quartier animé et populaire de Ménilmontant, séduit avec une carte resserrée sur des spécialités faites maison qui font voyager, sous le regard bienveillant de la copropriétaire Khánh-Ly Huynh.
Le « chicken rice » singapourien (13 euros) épate avec sa volaille des Landes pochée à basse température. Désossée, tranchée en cinq généreux morceaux, non délestée de sa peau, elle fond en bouche. Quant au riz, il est aromatisé au pandan – une plante utilisée dans la gastronomie d’Asie du Sud-Est – et boosté par du sriracha, une sauce pimentée. Curry végé (10,50 euros), porc caramel (13 euros)… les papilles s’envolent à peu de frais. Au rayon dessert, on recommande le savoureux kaya riz au lait (5 euros), mariant riz gluant et crème pâtissière. Vous êtes pressé ? Un comptoir juste en face créé par les deux associées à l’origine de The Hood propose de très honnêtes banh mi. Là encore, tout est maison – jusqu’aux pickles – et l’on trouve des garnitures qui sortent de l’ordinaire : œufs au plat ou pâté de foie de volaille.
80, rue Jean-Pierre-Timbaud. Tél. : 01-43-57-64-47. Thehoodparis.com/
5 - BMK Folie-Bamako
Fousseyni Djikine, trentenaire d’origine malienne, a bousculé le petit monde de la cuisine afro en créant en 2017 sa première cantine chic, BMK, à deux pas de Château-d’Eau, le QG africain de la capitale. Cette deuxième adresse parisienne, dans le quartier de la Folie-Méricourt, se veut une nouvelle fenêtre ouverte sur les trésors mésestimés de la gastronomie africaine.
S’il n’existe pas de menu, la plupart des desserts et boissons sont à 2 euros, et les plats entre 14 et 16 euros, ce qui rend le voyage relativement indolore financièrement parlant. On conseille évidemment le mafé maison, inspiré d’une recette maternelle, préparé avec des cacahuètes fraîches de Kayes (ouest du Mali) grillées au feu de bois et plongées dans une onctueuse sauce mijotée avec du poulet fumé. Mais aussi le zaamé, version malienne du thiep sénégalais, qui associe ici bœuf limousin et poivre de Penja (Cameroun). Et l’on vient avec d’autant plus d’entrain dans ce restaurant que le patron s’investit dans plusieurs projets de développement au Mali.
40, rue Jean-Pierre-Timbaud. Bmkparis.com/
12e arrondissement de Paris
1 - Jinchan Shokudo
Jinchan Shokudo, dans le 12e arrondissement de Paris.
Jinchan Shokudo, dans le 12e arrondissement de Paris. JULIETTE LE BRET
Jinchan Shokudo signifie littéralement « la cantine de Jinchan », prénom du fils des patrons. Un authentique izakaya, sorte de cave à manger japonaise décoré d’affiches vintage et de lampions chinés dans l’Archipel. Aux fourneaux, Hiroki Kuroda, originaire d’Osaka, a travaillé dans de nombreux restaurants étoilés japonais et s’appuie sur des ingrédients sourcés sur place : riz, thé, sauce soja… Tout le reste (poulet breton, thon rouge de ligne de Méditerranée…) joue le circuit court. On se régale facilement pour pas cher : aubergines frites marinées dans un dashi (bouillon) maison à 7 euros, tranches de thon rouge mariné à l’huile de sésame à 9 euros, croustillantes bouchées de poulet frites au riz blanc de Niigata à 12 euros… Et côté boisson, faites confiance au sommelier Yuki Onuma, qui vous fera redécouvrir le saké.
154, rue du Faubourg-Saint-Antoine. Jinchanclickandcollect.fr/
2 - Gamila
Le fondateur de la Gamila (« gamelle », en français), Mustapha Khalis, né à Marrakech, est un vétéran de la street food marocaine qui réussit le tour de force d’appliquer des prix cantine à des plats devenus onéreux. Ici, le menu comprenant un couscous ou un tagine, une kemia et un dessert est proposé à 16 euros le midi. Et tout est parfaitement maîtrisé. Les couscous, bien sûr, ultra généreux, avec du poulet mariné puis rôti et de divines merguez (entorse assumée au plat d’origine). Mais aussi les « Kasdals », ses sandwichs stars, dont l’un, délicieux, est préparé à base d’épaule de veau marinée et cuite au four. Même le matlouh, le petit pain fait à partir de semoule, est maison, délicieusement moelleux.
19, rue du Rendez-Vous. Tél. : 06-03-41-49-28. Cantine-gamila-paris.com/
3 - Douze
Douze est un lieu unique, un peu en retrait, à quelques centaines de mètres de la place de la Nation. Le rez-de-chaussée abrite de petites halles gourmandes où l’on peut faire son marché : poisson, charcuterie, légumes en pagaille… Des produits frais, de saison, que l’on retrouve dans les menus du restaurant situé au premier étage et dont la terrasse donne sur un bucolique jardin d’enfants. L’établissement ne propose pas de menu, mais s’escrime à dompter les prix.
Le chef d’origine colombienne Pablo Jacob est très généreux dans ses assiettes. Comme avec cet épi de maïs maousse servi avec une mayonnaise aux cacahuètes : une entrée (8 euros) qui suffit à rassasier. Ou avec cette gourmande aubergine confite, gorgée de yaourt grec (12 euros). Des accompagnements (coco de Paimpol, salade de haricots verts…) sont proposés gratuitement. Travail remarquable sur les herbes aromatiques, et surtout sur le piment, tout en raffinement.
2, passage Emma-Calvé. Douze. paris/
4 - Le Crémieux
Compliqué de trouver une bonne adresse dans la jungle des brasseries et des fast-foods qui jouxtent la gare de Lyon… Le Crémieux est votre planche de salut : des plats à petits prix faits maison, à partir de produits frais, bio et de saison. Rien de sophistiqué dans cet établissement miniature qui prend, avec ses empilements de cagettes de légumes, des allures d’épicerie, mais tout est maîtrisé : soupes du jour (4 ou 6 euros), bols à composer (10 à 12 euros) et, nos préférés, des baos parfaitement moelleux à la viande longuement mijotée (poulet, porc) ou végans, gavés d’olive, de chou rouge, de carotte, de coriandre… servis avec des pommes de terre grenaille bien dorées (12 euros). Cerise sur le bao, une terrasse permet de profiter de l’adorable rue Crémieux et ses façades multicolores.
21, rue de Lyon. Tél. : 01-45-85-05-27. Lecremieux.fr/
5 - La Bonne Tradition
Voilà une sandwicherie comme on en fait (presque) plus. D’ailleurs, la file d’attente face à la vitrine laisse peu de place au doute quant à la qualité de ce qui est proposé. Le plat du jour (à 8,50 euros) est généralement tentant, mais on vient ici en priorité pour les sandwichs gorgés de produits frais, de saison, issus de circuits courts, compris dans des menus à partir de 9 euros. Jambon à l’os nappé de caviar d’aubergine et de mozzarella, poulet au curry dynamisé par des pommes citronnées, rillettes de sardines : les compositions qui changent quotidiennement sont originales et bien balancées. Le reste de la carte est tout aussi séduisant : cookies new-yorkais peu avares en chocolat, infusions maison au jasmin et à la menthe… Point faible : il n’y a que trois petites tables pour manger sur place, mais le quai de la Rapée est tout près si vous cherchez un lieu agréable.
32, rue de Lyon. Labonnetradition.com/
13e arrondissement de Paris
1 - Iconik
Iconik, dans le 13e arrondissement de Paris.
Iconik, dans le 13e arrondissement de Paris. ALBIN DURAND
Passé 30 ans, on se sent un peu vieux dans ce « food court » bardé de néons, proposant des zizis comestibles (pancakes de la Quéquetterie) et plantant devant le bar une figurine en carton du catcheur Hulk Hogan. Mais derrière le packaging pour jeunots se profilent plusieurs stands de qualité.
Parmi les enseignes représentées, on retient Magnà, où Julien Serri, champion de la catégorie, sort du four des pizzas ultra gourmandes en « portafoglio » (pliées en quatre) avec des ingrédients sourcés en Italie. L’Antica Mortadella (15,90 euros) gorgée de crème de pistache maison est redoutable, de même que la pizza stracciatella (8,90 euros), tartinée de pâte chocolatée à la noisette (à partager à deux ou à trois). On peut aussi foncer chez Kantine, où le patron, Pierre Becel, défend une street food d’influence japonaise. Le menu (entrée + plat + dessert) à 16,90 euros permet de goûter le croustillant karaage (poulet frit, ici bio et issu de Bretagne) et les cookies matcha maison. On sort d’Iconik heureux, repu, avec le sentiment d’avoir rajeuni.
28 bis, avenue d’Italie. Iconik-paris.com/
2 - Lao Douang Chan
Ne vous laissez pas refroidir par le cadre spartiate de cette cantine laotienne. On ne vient pas ici pour admirer les tables en contreplaqué ou les rares tableaux qui ornent les murs, mais pour la cuisine savoureuse, généreuse et peu chère de cet établissement familial. Il n’y a pas de formule déjeuner : les plats, suffisants pour se sustenter, avoisinent tous les 10 euros. On conseille la soupe de nouilles aux trois trésors – tranches de poulet, de porc laqué et de porc croustillant –, servie avec des jeunes pousses de soja. Autre best-seller : les nems tradeua, une préparation à base de porc fermenté et de riz soufflé, que l’on déguste dans une feuille de salade croquante garnie de coriandre et de menthe. La saucisse de porc à la citronnelle vaut également le détour. Et pour le dessert ? Des perles de coco à la cacahuète, délicieusement gourmandes. Tout est fait maison. Vous allez vite oublier la déco !
161, avenue de Choisy. Tél. : 01-44-24-80-80.
3 - L’Avant-goût
Avec ses murs de briques à la mode new-yorkaise et sa trentaine de couverts, ce petit établissement chaleureux offre une alternative très honorable aux bonnes adresses asiatiques proches de la place d’Italie. On vient ici en amoureux ou entre collègues pour une cuisine de brasserie honnête, à base de viandes cuites sur l’os et de légumes de saison. Risotto crème de courge, velouté de céleri, travers de porc charnus et fondants cuits à basse température, crème brûlée maison : sans être révolutionnaire, les assiettes ravissent une clientèle d’habitués. D’autant que les tarifs sont abordables : 19 euros (formule midi entrée + plat ou plat + dessert). La carte des vins est un peu décevante, mais jetez un œil aux vins du mois, à l’ardoise, qui peuvent réserver de belles surprises.
26, rue Bobillot. Tél. : 01-53-80-24-00. Lavantgout.com/
4 - Il était un square
Difficile d’être objectif quand on conseille ce restaurant de burgers posé face aux grands platanes d’un joli jardin public, près de la place d’Italie : c’était l’une des cantines du Monde avant le déménagement de la rédaction. On vient ici pour au moins trois raisons. D’abord il y a évidemment les burgers (à partir de 16 euros), simples mais irréprochables avec leurs buns boulangers et leur viande française passée à la planche à snacker, nappée de préparations fromagères maison. Ensuite il y a la formule du midi à 17 euros (entrée + plat ou plat + dessert) avec notamment un œuf mayo généreux (deux pièces, une petite salade et une mayonnaise maison, encore, à base de moutarde à l’ancienne). Enfin il y a le patron, une figure du quartier, fan de Napoléon (parmi d’autres empereurs) et très à cheval sur la saisonnalité… Des petites affichettes indiquent d’ailleurs clairement que les tomates sont proscrites ici entre novembre et mai.
54, rue Corvisart. Tél. : 01-43-37-68-07. Iletaitunsquare.com/
5 - Les Cailloux
Une valeur sûre dans le quartier de la Butte-aux-Cailles que ces Cailloux. Ce joli bistrot italien propose des formules assez imbattables au déjeuner en semaine : entrée + plat ou plat + dessert à 15 euros et entrée + plat + dessert à 19 euros. En plat de résistance, il y a toujours une assiette de pâtes très honnête, qu’il s’agisse de pappardelle all’amatriciana (tomate, pecorino et joue de cochon croustillante) ou d’orecchiette alla norma (aubergine, tomate, ricotta).
Le menu propose aussi un plat de viande (comme des boulettes de bœuf et polenta) et, pour les plus petits appétits, un carpaccio (de brasaola accompagné de chou rouge et taleggio par exemple). Les entrées (velouté, salade de betterave…) et les desserts (mousse au chocolat, fromage blanc…) sont simples et sans défaut. Quant au verre de vin qui est offert avec chaque formule, il donne au déjeuner en semaine un petit air de week-end.
58, rue des Cinq-Diamants. Tél. : 01-45-80-15-08. Lescailloux.fr/
1 - Cà Phê Broc’Ouest
Cà Phê Broc’Ouest, dans le 14e arrondissement de Paris.
Cà Phê Broc’Ouest, dans le 14e arrondissement de Paris. CÀ PHÊ BROC’OUEST
Pour 5 euros, à Paris, on n’a plus rien… Sauf dans cette adorable cantine vietnamienne à quelques encablures de la gare Montparnasse, où, pour ce prix, on peut s’offrir un joli (et savoureux) rouleau de printemps décoré de pâquerettes et de pensées. Cà Phê Broc’Ouest a été créé en 2019 par Marie Kecman, fille du patron d’un des meilleurs bouis-bouis vietnamiens de Paris, Le Drapeau de la fidélité (15e arrondissement).
Son lieu à elle est un café-brocante bigarré, où s’accumulent sous les lampions de jolies babioles chinées un peu partout, et où elle prépare des plats authentiques à partir de produits frais et de beaucoup d’herbes aromatiques (coriandre, cébette…), sans ajout de glutamate ou de poudre de perlimpinpin. Ici pas de friture – donc pas de nems –, mais de délicieux bo bun (13 euros le midi) au bœuf saté ; aux crevettes ; ou encore (notre préféré) à la saucisse et à la citronnelle. Pour le dessert : gâteau au manioc, à la banane, au lait de coco… Des préparations maison, là encore à seulement 5 euros.
111, rue de l’Ouest. Tél. : 09-51-69-24-34.
2 - Brutus
Difficile de s’y repérer dans la jungle des crêperies de Montparnasse, où une vingtaine d’enseignes s’entassent aux abords de la gare. Parmi elles, Brutus sort du lot. Physiquement, elle est un peu à l’écart, en haut de la rue de la Gaîté. Surtout, les galettes sont à la fois bonnes et créatives : la Soizig mélange saucisse fumée, emmental, confit d’oignon au cidre et crème de moutarde à l’ancienne. L’Annette est une version pimpée de la complète : jambon truffé, un œuf miroir, comté et poêlée de champignons. Les recettes classiques sont soignées et réalisées avec de bons produits. Quand le jambon ne sort pas d’une barquette en plastique, ça se sent… Une jolie sélection de 25 cidres bio de petits producteurs complète l’offre. Au déjeuner, très honnête menu à 15 euros pour une galette, une crêpe sucrée et un verre de cidre, citronnade maison ou jus de pomme.
28, rue de la Gaîté. Tél. : 09-71-48-81-19. Brutus-paris.com
3 - Les Artistes
C’est le repaire des marchands des puces de Vanves le week-end, des familles, des amis et des collègues du quartier la semaine durant… Les Artistes – tenu par Nadarajah Lavan, le patron, accompagné de Ramesh Pethru, le chef aux manettes – propose une carte diversifiée, du fameux tartare de bœuf de près de 200 grammes (viande fournie par la Boucherie nivernaise) jusqu’aux délicates ravioles de cèpes. Ici, tout le monde trouve un plat à son goût, et de haute tenue, car tout est fait maison sauf les glaces, signées du maître artisan Glace des Alpes.
Les formules du midi à 19,50 euros (entrée + plat ou plat + dessert) n’ont pas à rougir de la concurrence : soupe de lentilles, œuf dur et parmesan suivie d’une cuisse de canard sauce framboise et gratin dauphinois, ou bien poêlée de figue avec jambon serrano/salade puis brandade de morue. L’ambiance est chaleureuse et branchée, avec une terrasse attenante pour 36 convives.
60, rue Didot. Tél. 01-45-43-30-24. Cafelesartistes.com/
4 - Chez Kim-Ly
C’est la pause bo bun rêvée, à 9 euros pour un plat complet de vermicelle de riz, soja, oignons, carotte, salade émincée, citronnelle, cacahuètes pilées croustillantes, coriandre et menthe assaisonnés de nems, et au choix de bœuf sauté, de poulet, ou encore de crevettes (9,50 euros dans ce dernier cas), ou même végétarien. La cantine vietnamienne de Kim-Ly attire chaque midi étudiants et employés ainsi que les fidèles du quartier qui assistent en direct à la cuisson de leur plat, mangent sur le pouce dans le petit restaurant sommaire aux 16 couverts, ou emportent leur repas avec eux pour le déguster dans la Petite Ceinture, à deux pas. Outre le bo bun, les nouilles sautées au poulet ou bien les samoussas légumes (2 euros) rencontrent un franc succès. A défaut d’avoir un large choix dans le menu, la fraîcheur des ingrédients (viande made in France) et le tour de main maison remportent l’adhésion.
86, rue Didot. Tél. : 01-45-45-08-05.
5 - Chez Farhat
Situé en face de MoSuke, jeune chef étoilé – mais sans les deux mois d’attente pour accéder à sa table –, c’est Farhat, le chef libanais aux cheveux blancs qui officie à la fois en salle et en cuisine. Ici, le décor est figé dans le temps – chaises en skaï et énorme cèdre vert, le symbole du pays hôte, accroché au mur –, mais les saveurs sont dans l’assiette. D’ailleurs, on attend un peu entre les plats, parce que les produits sont fraîchement préparés. Impossible de résister à la formule à 18 euros – une succession de craquant et fondant, soit houmous, taboulé, moutabel, falafel, kafta en brochette –, servie avec du riz basmati et l’incontournable pain pita. On peut aussi opter pour une entrée de goûteuses feuilles de vigne (5,50 euros), suivie de brochettes d’agneau et riz basmati, version XXL (14 euros). Un thé à la menthe pour arroser le tout, parce que les portions sont généreuses.
8-10, rue Raymond-Losserand. Tél. : 01-43-22-91-63. Chezfarhat.com/
15e arrondissement de Paris
1 - Le Café du commerce
Le Café du commerce, dans le 15e arrondissement de Paris.
Le Café du commerce, dans le 15e arrondissement de Paris. NICOLAS BROQUEDIS
Cet ancien bouillon affichant une élégante déco Belle Epoque joue la carte de la nostalgie avec efficacité. Luminaires rétro, patio coiffé d’une lumineuse verrière, plantes vertes grimpant sur la mezzanine : on se sent aussitôt à l’aise dans cette brasserie à l’ancienne. Et le service toujours souriant ne gâche rien. Dans l’assiette, du classique, mais bien réalisé, à des tarifs très soft si l’on opte pour le menu du midi (plat, dessert et café à 18 euros).
On conseille toutes les pièces de bœuf, de race limousine, maturées deux semaines avant d’être découpées au restaurant. Comme ce rumsteck, dans le menu, servi avec des frites maison et une onctueuse sauce brune. Niveau dessert, les gourmands ont l’embarras du choix : profiterole, vacherin, cœur coulant au chocolat dont l’arôme est boosté par du sel de Guérande… Quant à la carte des vins, elle privilégie les nectars qui se passent le plus possible de chimie. Belle sélection de verres à 6 euros.
51, rue du Commerce. Tél. : 01-45-75-03-27 Lecafeducommerce.com
2 - Tonkatsu Tombo
En face de la tour Montaparnasse, ce petit restaurant japonais annonce la couleur dès sa porte d’entrée où il est écrit en gros « ici pas de sushi ni de sashimi ». Tonkatsu Tombo fait partie de ces enseignes qui se concentrent sur une seule spécialité – gage de qualité ! Ici donc, c’est le porc pané, que l’on retrouve dans un bento avec une purée légèrement vinaigrée, un riz moelleux et un peu de verdure (chou émincé, concombre…). La version de base à 13,50 euros est très honorable, mais pour deux euros de plus, c’est du filet mignon qui est pané, et on gagne vraiment en tendreté. Pour ceux qui ne mangent pas de porc, il existe aussi des options au poulet ou aux crevettes. En dessert, les mochis ne sont pas faits maison, mais celui au sésame noir est drôlement bon.
14, rue de l’Arrivée. Tél. : 01-42-22-61-83 facebook.com/pages/Tonkatsu-Tombo
3 - Guillaume Grasso, La Vera Pizza Napoletana
Ne lui parlez pas d’huile pimentée, de pizza au thon ou de trottoirs de napolitaines gonflées à l’hélium… Guillaume Grasso, issu d’une longue lignée de pizzaioli, affirme vouloir « respecter et perpétuer la stricte tradition napolitaine ». Il règne sur un petit établissement (35 couverts) qui affiche complet très tôt le midi et où trône un massif four à bois. Avec rigueur, passion et générosité, le patron propose des pizze d’une trentaine de centimètres, à la bordure juste un peu prononcée, parfaitement cuites et digestes. Les produits sont frais, du grana padano au basilic. Et même la sauce tomate, si souvent insipide, est importée d’Italie et enchante les papilles. Dans son adresse qu’il veut populaire, comme les authentiques pizzerias napolitaines, le chef propose une pizza premier prix à 6 euros (5,40 euros à emporter), des classiques aux alentours de 10 euros, et des créations qui plafonnent à 20 euros (à base de parmesan et de jambon de parme affinés vingt-quatre mois). Desserts maisons (panna cotta, tiramisu…) à moins de 7 euros. Carte de vins italiens réduite mais efficace.
45, rue Brancion. Tél. : 01-45-33-83-83 Guillaume-grasso.com
4 - Le Petit Pan
Ne vous fiez pas à sa façade lie-de-vin un peu défraîchie et aux retransmissions de match de foot annoncées sur les ardoises. Derrière ses faux airs de vieux bistrot de quartier, le Petit Pan cache un restaurant racé, plein de bonnes surprises. Ici, depuis plus de quatre ans, c’est le jeune cuistot Antoine Waltersperger qui met du peps et de la générosité dans un menu très brasserie. Les œufs mayonnaise, par exemple, sont travaillés avec de la moutarde ancienne, et servis par trois. Le tartare de bœuf maison, au couteau, s’accompagne de frites mastoques (maison également). Mis à part ces deux inamovibles, la carte change complètement toutes les deux semaines. A la place du traditionnel burger, le chef peut par exemple imaginer un effiloché de bœuf dans un pain bao maison. Il faut ajouter des prix cassés (17 euros le menu entrée + plat ou plat + dessert), un service aux petits oignons, des suggestions prévues pour les végétariens… Et avec ceci ? Ce sera tout, merci, mais c’est déjà beaucoup.
18, rue Rosenwald. Tél. 01-42-50-04-04. Lepetitpan.fr
5 - Chez Tonton
La première page du menu est éloquente, elle indique tout ce qu’on ne trouvera pas dans ce minuscule resto niché dans une ruelle perpendiculaire à la rue du Commerce : boule de coco, glutamate ou sushi, entre autres. Shi Xiaoyin, aux fourneaux, respecte à la lettre les fondamentaux de la gastronomie mandchoue, l’une des grandes cuisines impériales chinoises. Et, de fait, le festin du tonton, servi en salle par sa vibrionnante nièce Jianan Yao, est royal et sans égal dans la capitale.
Raviolis minute maison (courgette et oeuf, ou porc et choux chinois), salade de champignons au vinaigre, beignets de poulet recouverts d’une addictive sauce tomate sucrée au sésame, crevettes fondantes aux noix de cajou… Les assiettes, à partir de 8 euros, régalent toutes sans exception. Et si le restaurant n’est pas encore bondé, c’est que l’équipe a déménagé récemment du 6e arrondissement. Passez-y avant qu’il soit pris d’assaut.
20, rue Gramme. Tél. : 09-53-31-25-80. Cheztonton.fr/
16e arrondissement de Paris
1 - Les Marches
Les Marches, dans le 16e arrondissement de Paris.
Les Marches, dans le 16e arrondissement de Paris. LES MARCHES
Vous êtes peut-être déjà passé 10 fois près du Palais de Tokyo sans remarquer, caché en contrebas d’une volée de marches, ce resto routier. Oui, un routier dans le cœur chic de Paris ! Si quelques poids lourds s’arrêtent dans la rue, et qu’une douche est mise à la disposition des conducteurs, la clientèle est ici composée d’une très grande majorité d’habitués qui viennent et reviennent dans cette rare cantine abordable des environs. Dans un décor à l’ancienne (nappes à carreaux en papier, tables en bois, vieux menus encadrés sur les murs), on se régale de classiques. Tête de veau sauce gribiche, chou farci, croustillant fish & chips sauce tartare et ses frites maison… les assiettes ne révolutionnent rien mais ne déçoivent jamais. La maison propose le midi un menu à 20 euros (entrée + plat). Et la cave enchante le gosier avec des propositions très honnêtes à partir de 6 euros le verre. Réservez : le restaurant est souvent bondé.
5, rue de la Manutention. Tél. : 01-47-23-52-80. Lesmarches-restaurant.com
2 - Il Farniente
Toi qui entre ici, abandonne tout espoir de faire un repas light… mais réjouis-toi à l’avance des cassolettes de pâtes fraîches gargantuesques (à partir de 15 euros) proposées par la maison. On les retrouve dans un flamboyant menu à 18 euros (avec une boisson, une entrée ou un dessert). Dans cet établissement à la déco un peu défraîchie, il existe près d’une vingtaine de recettes de pâtes… mais tant qu’à partir sur une orgie, on recommande celles à la crème de mascarpone aux truffes. Et si le challenge est trop relevé, vous pouvez toujours demander un doggy bag. On vient aussi ici pour le gérant de l’établissement, Pino, un Calabrais aussi bavard que chaleureux.
59, rue Jean-de-La-Fontaine. Tél. : 01-42-24-69-99. Ilfarniente-paris-16.fr
3 - Maison Belleguic
Ses grands-parents ouvraient en 1930 un des premiers cafés bretons dans le quartier de Montparnasse. Il y a six ans, pour échapper à une retraite ennuyeuse, Françoise Bonnet a posé son propre billig au cœur du marché couvert de Passy, où elle se fournit pour les fruits, les légumes, la viande et le poisson.
Ses menus à 15 euros (crêpe complète, beurre/sucre et boisson) cartonnent en semaine. Ses créations (à base d’andouille, de confiture d’oignon maison, de rocamadour…) n’ont rien d’extravagant mais visent juste. Les produits sont frais, le sarrasin et le froment importés directement de Bretagne, et le savoir-faire si bien ancré que la patronne propose des formations pour devenir crêpier. Petits plus : sa fille Laura assure un service particulièrement agréable et son fils Grégoire, spécialisé dans la torréfaction de café, fournit la maison en expressos d’exception. Du bon, du bio, des Bonnet !
1, rue Bois-le-Vent. Tél. 06-78-48-83-11. Maison-belleguic.com/
4 - La table du Recho
Vous viendrez par conviction, vous reviendrez par gourmandise. Cette adresse magique est un peu isolée sur un boulevard morne du 16e arrondissement. Derrière un porche cossu, après avoir traversé la cour d’une ancienne caserne de gendarmerie, on entre dans un petit espace chaleureux (60 couverts) surmonté d’une mezzanine et ponctué de meubles de récup. Bienvenue au restaurant solidaire la table du Recho !
Ici, aucun faux pas : les produits sont 100 % bio, de saison, français… mais surtout les plats se révèlent délicieux. En cuisine, à seulement 25 ans, Juliette Barry (ex du restaurant étoilé d’inspiration asiatique YamTcha) peaufine avec des réfugiés qu’elle a formés des menus pleins de couleurs et de saveurs qui changent chaque semaine. Crème de thon dissimulé sous un carpaccio de radis, foccacia toastée nappée de labné, artichaut barigoule accompagné de châtaignes et trompettes-de-la-mort, gâteau gourmand à la coco serti de figues rôties… Et on se régale pour pas cher : deux formules végétariennes oscillent entre 17 et 19 euros. Petit plus, une sélection de vins bio (à partir de 4 euros le verre) et des infusions maison.
51, boulevard Exelmans. Lerecho.org
5 - Guan Guan Yuan
Une légende raconte qu’une jeune femme du Yunnan (la région chinoise dont les spécialités se savourent ici) qui devait apporter à manger à son mari révisant pour les examens impériaux a eu l’idée géniale de transporter un bouillon un peu gras dans un pot de terre, puis d’y faire cuire des nouilles. Hubert Zhang, patron de Guan Guan Yuan depuis douze ans, donne vie au conte. Son guoqiao mixian (12,90 euros) mêle dans un savoureux bouillon bœuf, salade, épinards, soja, champignons, ciboulette, coriandre, et des nouilles de riz plates (plus faciles à attraper pour un Occidental).
Autres plats légendaires : le poulet vapeur (13,90 euros), doux et fondant après une cuisson de quatre heures ; ou encore la choucroute chinoise au piment vert (12,90 euros), très relevée même si le patron change la moitié des piments par des poivrons pour les âmes sensibles. On peut compléter par des raviolis ou des salades pour une addition à moins de 20 euros. Si le cadre est un peu défraîchi et assez générique, le service souriant fait vite oublier le décor.
159, avenue de Versailles. Tél. : 01-46-47-51-43.
17e arrondissement de Paris
1 - Le Truffaut
Le Truffaut, dans le 17e arrondissement de Paris.
Le Truffaut, dans le 17e arrondissement de Paris. LEA NEUVILLE
Ouvert en septembre 2020, ce resto de copains à la déco sobre et raffinée (mur de brique, lumières tamisées, salle en angle autour du bar, petite terrasse dans une rue peu passante) s’est rapidement fait sa place dans le cœur du voisinage. Et pour cause, on applique ici une philosophie particulièrement séduisante : dans l’assiette, des produits aussi locaux que possible, de saison, pour une addition très douce pour le quartier (20 euros pour une formule entrée + plat). Tataki de canard et caviar d’aubergines, coques en émulsion ponctuées de salicorne, fraises acoquinées à de la rhubarbe et du chocolat blanc : on se régale sous le regard toujours souriant du patron trentenaire, Olivier Retel.
89, rue Truffaut. Tél. : 09-87-56-67-56. Restaurantletruffaut.com
2 - Alamesa
Cet établissement sud-américain riquiqui tient bon dans la très concurrentielle rue des Dames. Et pour cause, la maison, au service toujours souriant, a adapté ses tarifs pour proposer le midi une formule très raisonnable : entre 16 et 17 euros pour un plat, une boisson (choix parmi des softs ou des verres de vin, dont d’agréables malbecs argentins) et un café. Dans une déco minimaliste, on vient ici apprécier les grillades à la braise (viande rouge importée d’Argentine et d’Uruguay), les quesadillas (galettes de maïs gorgées de fromage) maison et autres spécialités d’Amérique latine dans des versions très européanisées. Le midi, la formule propose toujours au moins un poisson ou un plat végétarien. Changement d’ambiance le soir : on vient faire la fête, savourer les cocktails maison et des tapas… et le volume sonore monte vite.
99, rue des Dames. Tél. : 09-81-22-40-71.
3 - Le P’tit Canon
Les patrons, Grégoire Devenyns et Thomas Joubert, avaient une ambition simple pour ce bistrot repris en 2018 : créer une table de copains et travailler de bons produits. Objectif pleinement atteint ! Dans un décor à l’ancienne mais dépoussiéré (nappes à carreaux, banquettes, luminaires chinés), les habitués se bousculent pour se régaler d’une popote de brasserie aux petits oignons.
D’autant que l’adorable duo aux commandes s’échine pour conserver des formules abordables : l’une à 18 euros (entrée + plat ou plat + dessert) et l’autre à 20 euros (plat du jour + café gourmand). Ici rien de « twisté », mais des poireaux vinaigrette au petit poil, des œufs mayo de compétition, de la bavette fondante, du bourguignon savamment mijoté ou encore une tarte aux pommes, maison elle aussi, à tomber du pommier. Niveau boisson, c’est aussi la fête : verres de vin à partir de 4 euros, et Chartreuse d’exception (spécialité de la maison) qui donne envie de déménager en Isère.
36, rue Legendre. Tél. : 01-47-63-63-87. Leptitcanonparis.fr/
4 - Inform Café
C’est un minuscule établissement caché dans un recoin d’une rue calme, à quelques foulées de l’Arc de Triomphe. La carte, très resserrée, part pourtant dans tous les sens avec ses mélanges de spécialités américaines, d’Asie du Sud-Est, d’Europe… Mais ne partez pas ! Le chef Thomas Vickers est australien, et mélange naturellement les influences depuis ses débuts aux fourneaux dans son pays d’origine en 1998.
En résultent quelques pépites comme ce burger Hokkaido, qui conjugue des buns briochés maison très aériens préparés selon des techniques asiatiques, un effiloché de porc mariné puis cuit basse température pendant douze heures, et une sauce barbecue délicieusement relevée louchant vers le ketchup mexicain. Il est proposé dans un menu à 13 euros avec une garniture et un dessert maousse (cheesecake, carrot cake… également maison). Parmi d’autres bonnes surprises, on découvre aussi l’espresso tonic : un double expresso coupé avec du tonic, du jus et un zeste de citron, étonnamment désaltérant.
25, rue des Acacias. Tél. : 01-45-75-54-09. Informcafe.com
5 - Interfabric
Cette cantine bio du quartier des Batignolles suit la tendance : murs nus, cuisine ouverte et vaisselle fleurie empruntée à quelque grand-parent. La clientèle trentenaire et bohème exhibe ses barbes et ses tatouages. Mais derrière le voile branché, quel festin ! Florent et Alexia Artis, les patrons, concoctent une tambouille de saison dopée aux épices qui pioche allégrement en Normandie (pour la viande et les œufs).
En entrée, un tarama savoureux se love sur une brioche au levain beurrée à souhait. Un velouté de légumes d’hiver est secoué par une huile verte (de l’huile dans laquelle ont infusé des queues de légumes) pleine de vivacité. En plat de généreux blancs de poulet du Perche sont cuisinés façon tajine, adoucis par du lait de coco… Le couple aux manettes du lieu a beau être autodidacte, il défend une cuisine maîtrisée, équilibrée, qu’on peut arroser de vin, évidemment nature. Tarifs doux : entrée + plat ou plat + dessert pour 16 euros, entrée + plat + dessert 19 euros.
44, rue Legendre. Tél. : 06-95-96-85-61. facebook.com/interfabricparis
18e arrondissement de Paris
1 - Gemüse
Gemüse, dans le 18e arrondissement de Paris.
Gemüse, dans le 18e arrondissement de Paris. GEMÜSE
Inspirée des « gemüse kebap » berlinois, cette adresse est singulière pour un amateur français. Sur la broche, là où on trouve habituellement des mélanges veau/dinde, Gemüse empile seulement du poulet, « longuement mariné afin d’éviter le côté sec de la volaille rôtie », explique le patron, et pas envahissant dans le sandwich (160 grammes de viande contre 250 ailleurs). Car ici, les stars, ce sont les légumes grillés : chou rouge, oignons épicés au sumac, carotte, tomate, concombre, salade, aubergine, courgette, poivron rouge… Le résultat (8 euros le sandwich « classique », 3 euros les frites maison au persil et épices) est craquant, croquant et convertit toutes nationalités confondues.
61, rue Ramey. Gemuseparis.fr
2 - Au Bon Coin
Dès l’entrée, un sourire, une petite blague vous donnent le sentiment de faire partie de la famille. Ce troquet sans façon existe depuis 1934. Et aujourd’hui le petit-fils des premiers patrons, Jean-Louis Bras, règne avec bonhomie sur cette salle chaleureuse qui a gardé ses tables et son comptoir en formica. A l’ardoise, on peut se laisser tenter par les plats du jour à 10,50 euros : tripoux, courgette farcie, filet de julienne à l’oseille…
Amateur de sophistication, passez votre chemin, ici ce sont les plats de bistrot français traditionnels qui sont les mieux réalisés. Tentez les oeufs mayo (3,90 euros, comme la plupart des entrées) : deux œufs fermiers et une mayonnaise maison parfaitement réalisée. Et optez idéalement pour un confit de canard (14,80 euros) ou des farçous aveyronnais (galettes à base de blettes et d’herbes hachées) et leurs croustillantes pommes de terre sautées (10,50 euros). La maison défend les petits viticulteurs : on se laisse conseiller un ou deux ballons en toute confiance. Et si la bouteille vous plaît, vous pourrez même l’acheter dans la boutique attenante au restaurant.
49, rue des Cloys. Tél. : 01-46-06-91-36.
3 - Bouillon Pigalle
Ne vous laissez pas rebuter par la file – souvent impressionnante – devant l’établissement : s’il est impossible ici de réserver, l’attente en vaut la peine. Créé en 2017 par les frères auvergnats Pierre et Guillaume Moussié (Chez Jeannette, le Sans Souci, le Mansart…), le lieu a permis la renaissance du bouillon parisien : une brasserie popu défendant une popote française traditionnelle et bien troussée. Dans les salles bondées, vivantes, on se régale des œufs mayo (2,20 euros seulement !), d’os à moelle (3,80 euros la belle portion), de blanquette de veau et ses oignons grelots (gourmande, à 12,50 euros) ou de choux débordant de chantilly (2,90 euros). La carte des vins donne aussi du rêve avec des bouteilles abordables conçues spécialement pour la maison. Et pour ne rien gâcher, le service est invariablement souriant.
22, boulevard de Clichy. Tél. : 01-42-59-69-31. Bouillonlesite.com
4 - Gri-Gri Soul Food
C’est un gri-gri qui porte chance aux affamés ! Derrière sa devanture rouge, ce nouveau temple de la street food du quartier de Barbès invite à revenir aux plaisirs régressifs de l’enfance. On se goinfre d’ailleurs sur des tables d’écolier près d’un tableau noir. Les menus entre 12 et 14 euros taillent néanmoins XXL, car ce boui-boui nous emmène dans le sud des Etats-Unis pour déguster des spécialités de la soul food afro-américaine pas spécialement « healthy ».
La patronne et pâtissière Mareva Ranftl, déjà fondatrice du Café Mareva, associe ici les gaufres au sirop d’érable… au poulet frit (d’origine française, hallal). Attention, on ne parle pas des gaufres classiques mais des « waffles » américains : des monstres géants, arrondis, élaborés à partir de buttermilk (ou lait de baratte). Les pièces de poulet sont maousses ; les burgers, énormes ; et les brownies, démesurés (on conseille celui au beurre de cacahuète). Et tout, ou presque, est maison. Prévoir de faire un peu d’exercice en sortant.
27, rue de Clignancourt. Tél. : 09-88-03-12-00. Grigrisoulfood.com
5 - Le Maquis
Voici un repère pour gourmets. Le Maquis, planque bien nommée des anciens du Châteaubriand, Albert Touton et Paul Boudier, est situé dans l’arrière-pays du 18e, là où les rues sont calmes et les habitants gourmands. Derrière le rideau blanc qui protège les mangeurs du froid, se joue une scène intemporelle qui rappelle autant certains passages de romans de Zola ou Maupassant que des scènes de films de François Truffaut.
Nous sommes pourtant bien en 2022 : aux tables du bistrot, tout un chacun se régale du menu du midi à 19 euros. De poireaux vinaigrette en velouté du Barry, tout en passant par l’incontournable blanquette de veau, recommandation chaleureuse des habitués, les langues claquent. Et pour seulement deux euros de plus, une poire pochée au chocolat et chantilly clôt magistralement le moment. C’est cadeau.
53, rue des Cloÿs. Tél. 01 42-58-87-82
19e arrondissement de Paris
1 - Le Cadoret
Le Cadoret, dans le 19e arrondissement de Paris.
Le Cadoret, dans le 19e arrondissement de Paris. HARRY ANNONI
A une centaine de mètres des Buttes-Chaumont, posé près d’une gargote et d’un caviste épatants (Zoé Bouillon, Mon oncle le vigneron), la belle devanture bleu océan du Cadoret fait chavirer les gourmands depuis 2018. Au piano, la cheffe Léa Fleuriot fait le pari d’une cuisine familiale accessible (formule midi à 19 € entrée + plat ou plat + dessert) avec un succès certain. Au moment du déjeuner, la salle est prise d’assaut (réservation très recommandée) pour goûter à une cuisine de saison, sourcée avec amour, avec notamment de très belles viandes du Perche.
La patronne qui revendique « une cuisine de grand-mère », épate par ses combinaisons bistronomiques rafraîchissantes. Un œuf parfait se promène sur un pain brioché baignant dans une sauce à la tomme et au piment. Un merlu de ligne cuit juste ce qu’il faut, nappé de beurre blanc, se prélasse sur une purée de topinambour. Un financier d’une gourmandise absolue voisine de belles poires pochées. Certes, le lieu est un peu bruyant au moment du coup de feu… mais c’est la rançon du succès. Pour le vin, faites confiance au frère de Léa, Louis, dont les trouvailles réjouissent à coup sûr (compter 6 euros le verre).
1, rue Pradier. Tél. : 01-53-21-92-13.
2 - Tintamarre
Créé en 2018 sur l’avenue Jean-Jaurès, à Paris, le resto Tintamarre, tenu par la cheffe Gabrielle Beck, née non loin de Beyrouth, commence à faire du bruit. La patronne s’est lancée sur le tard, mais avec des convictions bien ancrées (produits issus de l’agriculture biologique, circuits courts…), qui font des merveilles dans l’assiette. Derrière la devanture jaune à petits pois blancs du restaurant, une déco entre brocante chic et mobilier recyclé pour un moment savoureux à prix maîtrisés. Houmous vivifié par le citron, chou-fleur rôti à l’huile d’olive, chawarma de cochon, croquettes de halloumi caramélisées au miel… deux formules à 17 euros et 19 euros permettent de retrouver le vrai goût du Liban à deux pas du canal de l’Ourcq.
3 - Banm’Bokit
Ce traiteur antillais tenu par Mathieu Sylvestre, natif du Gosier, en Guadeloupe, produit les bokits les plus savoureux (et les moins gras) de Paris. Les bokits ? Ce sont de petits sandwichs élaborés à partir de pains frits, que l’on retrouve ici nature, verts (à base d’épinards) ou rouge (mêlant betterave, tomate, poivron et piment végétarien). La carte n’est pas large : en plus des bokits, on y propose seulement des acras et des pâtés antillais, mais tout est frais, fait minute et très peu cher (menu dégustation à 20 euros pour deux personnes). Un bokit en main, on va se poser au soleil sur les quais du canal de Saint-Denis, en rêvassant de la mer des Caraïbes.
20, rue Barbanègre. Tél. : 01-42-80-07-53. facebook.com/Banm-Bokit
4 - Le Passage à niveaux
C’est une cantine de quartier nichée entre un long mur couvert de graffitis, un potager et un tronçon de la Petite Ceinture près de la Villette. C’est surtout l’un des meilleurs rapports qualité/prix du quartier. Ici le menu entrée + plat + dessert se négocie 13,80 euros ! Et à ce prix, on goûte des plats composés à partir d’ingrédients de saison issus du potager ou glanés en circuits courts sous l’œil vigilant du chef David Farat. Velouté de céleri, rillettes maison, linguine aux pleurotes du jardin… Certes, la sophistication n’est pas le fort de la maison. Mais c’est aussi ce qui fait le charme de cette adresse chaleureuse, où les serveurs rivalisent de (bonnes) blagues. Dès les beaux jours, la terrasse s’étire vers la promenade de la Petite Ceinture et l’on oublie presque, dans une ambiance bucolique, qu’on se trouve toujours en ville.
2 bis, rue de l’Ourcq. Tél. : 01-42-00-33-72. facebook.com/Le-passage-à-niveau
5 - Coup de tête
Avec sa façade bleue ornée de fougères et son carrelage azuré, ce resto chaleureux tout en longueur a des allures de piscine urbaine. Des bonnes boutanches et des 33-tours de Nina Simone et Gainsbourg ornent les murs clairs de l’établissement baptisé en hommage au film Coup de tête, avec Patrick Dewaere, preuve qu’ici on a résolument bon goût. Le chef colombien Alvaro Martinez propose une efficace cuisine de saison qui se décline le midi en formules douces (16,50 euros entrée + plat ou plat + dessert). Couteaux au beurre citronné, rehaussé de sauge ; onctueux risotto au potiron ; savoureuses orecchiette parfumées au haddock fumé, et troublante crème vanillée à la fève de tonka… On se régale du début à la fin sous le regard souriant de la patronne, Lorraine Sourdille, qui a fait en quelques années de cet établissement un QG de la bonne bouffe à Belleville.
107, rue de Belleville. Tél. : 01-48-03-31-36. Coupdetete-belleville.fr
20e arrondissement de Paris
1 - Le Jourdain
Le Jourdain, dans le 20e arrondissement de Paris.
Le Jourdain, dans le 20e arrondissement de Paris. EMILIE MAUGER
« Mon idée, c’était de faire un resto de quartier, accessible, pour les gens du coin avec des produits de saison dont on connaît la provenance. » Pari tenu pour Jean-Baptiste Jay (« JB », pour les habitués, nombreux), qui propose un menu déjeuner à l’imbattable rapport qualité/prix. Pour 16 euros, une formule entrée + plat ou plat + dessert qui s’appuie sur des valeurs sûres, comme du maquereau d’exception, de l’échine de cochon de la maison Montalet, un boudin accompagné d’un ketchup à la betterave… des assiettes qui ne cherchent pas à suivre la tendance (pas de yuzu par ici) mais qui régalent à coup sûr. Le cadre ne gâche rien : épuré à l’intérieur, bénéficiant du calme de la rue en terrasse. Pour le vin, laissez-vous guider. Le patron en teste une vingtaine par semaine et conseille toujours des pépites.
101, rue des Couronnes. Tél. : 01-43-66-29-10. Lejourdain.fr/
2 - Rond
On avait oublié que ça existait à Paris : un menu de crêperie (galette salée + crêpe sucrée) pour seulement 10 euros ! Et avec ça des assiettes bien sourcées… Dans ce resto au décor de brocante, perché près du belvédère de Belleville, les galettes sont réalisées à partir de blé noir du Perche meulé à la pierre. Et la quasi-totalité des autres ingrédients sont fournis par de petits producteurs normands dénichés par les gérants du lieu, Tim et Thomas. Au-delà de la complète et de la Bizou (chèvre et miel) qui figurent au menu, on conseille la redoutable Rémalard, qui conjugue lard, fondue de poireaux, roquefort et crème (10 euros). Tout est maison, bien travaillé, bio ou raisonné, et pour se caler on peut même envisager une simple demi-sel (3,50 euros). Les amateurs de godets bien balancés seront heureux de découvrir la carte des calvados et des cidres, pleine de promesses.
21, rue du Transvaal. Tél. : 09-87-58-75-06.
3 - Galerna
Chez Galerna, les assiettes sont à l’image du lieu : sophistiquées et chaleureuses. La salle, réchauffée par le parquet et les murs de brique, jouxte la cuisine où le chef Iñigo Ruiz Rituerto concocte des menus à prix tassés. Cet ancien du Jourdain (autre excellent établissement du 20e) s’est converti à la même philosophie : beau, bon, abordable… en ajoutant ici et là des notes hispaniques.
Deux formules le midi : entrée + plat ou plat + dessert à 18 euros, entrée + plat + dessert à 21 euros. On se régale de gaspacho de tomates et framboises, de rillettes de poisson fumé sauce mojo picon (originaire des îles Canaries, à base d’ail, piment et vinaigre) et d’agneau en chilindron (cuit à l’étouffée dans une sauce à base de tomates et poivrons). Le patron veille à l’alternance viande et poisson, en proposant toujours un plat végétarien. Séduits ? Revenez le soir pour une ambiance très différente : la cantine de quartier se mue en resto à tapas de haute volée.
7, rue du Cher. Tél. : 09-81-29-27-12. Galerna.fr
4 - Ohinéné
On fonce dans cette excellente adresse ivoirienne pour le kédjénou (une viande ou un poisson cuit à l’étouffée dans un bouillon de légumes, d’épices et d’aromates) qui s’accompagne idéalement d’attiéké, de la semoule de manioc. Pour les desserts, la cheffe Edith Gnapie, CAP pâtisserie en poche, maîtrise aussi bien le dégué (entremets au lait caillé) que des fantaisies afrofusion comme la crème caramel au beurre salé et liqueur de gingembre, ou le cheesecake noix de coco, citron, et coulis framboise-poivron. Plat du jour le midi à 12,50 euros, formule à 14,90 euros comprenant en entrée des beignets de bananes plantain.
14, rue de la Chine. Tél. : 01-71-20-67-62. Ohinene.fr
5 - Dilia
Derrière la façade blanche de cet établissement qui ne paie pas de mine, sur une placette calme à l’ombre de l’église Notre-Dame-de-la-Croix, un restaurant d’exception aux influences transalpines. Le chef toscan Michele Farnesi concocte des petits bijoux : bao chinois détourné, gorgé de beaufort, cappelletti alla puttanesca (pâtes farcies aux anchois), raviolis de poireaux et gambas dans un bouillon au lait de coco… L’astuce pour ne pas se faire assassiner par l’addition est de venir le jeudi et le vendredi midi : les menus, à 19 euros quand on les a testés, ont depuis augmenté de deux euros. Réservation conseillée !
1, rue d’Eupatoria. Tél. : 09-53-56-24-14. Dilia.fr
I might add that the japanese restaurants around the Rue Sainte Anne are pretty good.